Ninja Turtles 2 // De Dave Green. Avec Jérémy Nadeau, Patrick Mendy, Megan Fox et Stephen Amell.
Échec au box-office américain, Ninja Turtles 2 est une suite qui reprend plus ou moins les mêmes codes que ceux du premier volet. Si au départ, ressusciter les Tortues Ninja était compliqué il y a deux ans, c’était plutôt bien dans son ensemble. Si le premier volet tâtonnait et cherchait des trucs qui pourraient fonctionner, ce second volet veut en faire des tonnes, notamment avec cette histoire de vaisseau alien qui va débarquer pour anéantir la Terre. Tout cela ne vous dire rien ? Moi en tout cas cela me rappelle énormément Avengers premier du nom. Sauf que cela n’a pas la même ambition visuelle et de ce fait, Ninja Turtles 2 subit une comparaison qu’il ne méritait pas au départ. Cependant, c’est un film qui choisi aussi de donner aux fans des Tortues Ninja ce qu’ils veulent, notamment avec l’arrivée de Krang, Be-bop et Rocksteady dans l’univers. Ces trois nouveaux personnages apportent un peu de folie et d’humour dont Ninja Turtles 2 avait réellement besoin pour compenser ce qui ne fonctionne pas vraiment en parallèle. Dommage que le scénario soit aussi tiré par les cheveux car je suis sûr et certain que cela aurait pu faire un film bien plus intéressant.
Michelangelo, Donatello, Leonardo et Raphael sont de retour pour affronter des méchants toujours plus forts et impressionnants, aux côtés d’April O’Neil, Vern Fenwick et d’un nouveau venu, le justicier masqué hockeyeur Casey Jones. Après son évasion de prison, Shredder associe ses forces à celles d’un savant fou Baxter Stockman et de deux hommes de main aussi bêtes que costauds, Bebop & Rocksteady. Leur objectif : lancer un plan diabolique pour régner sur le monde entier ! Alors que les Ninja Turtles s’apprêtent à défier Shredder et son nouveau gang, ils doivent rapidement faire face à une menace tout aussi grande : le célèbre Krang !
Du coup, Ninja Turtles 2 repose sur des éléments simples : de l’humour, de l’action, quelques séquences d’effet spéciaux sympathique (mais pas toutes) et puis après pas grand chose. En effet, le film souffre un peu de certains éléments mal introduits ou en tout cas qui ne fonctionnent pas comme prévu. Notamment quand Shredder se retrouve face à Krang pour la première fois et qu’il ne semble pas broncher, ni même imaginer que cet alien n’en a rien à faire de lui. Le scénario utilise alors tout un tas de raccourcis faciles pour venir à bout de son histoire (le combat entre Falcon et la Ninja à la fin, Falcon qui débarque chez TCRI sans problème pour copier des images de vidéo-surveillance sans que cela ne semble alerter qui que ce soit - à moins qu’il ait eu le temps de refaire tout le placoplatre, etc.) et tous ces moments qui sont un peu trop faciles n’aident pas vraiment à passer un bon moment. Michael Bay et Dave Green n’ont pas réussi à faire mieux que le premier opus des aventures des Tortues Ninjas malgré une ambition parfois démesurée de faire quelque chose de beaucoup plus grand.
Sauf que cela ne fonctionne pas comme prévu. L’arrivée de Stephen Amell au casting est une autre bonne idée. C’est d’ailleurs l’un des rares qui apporte un vrai plus au film. La séquence de combat avec les ninjas était vraiment sympathique et vient appuyer le propos de départ du film. Dommage que cela manque aussi de scènes de combat avec les tortues. Elles sont là, elles déboulent, mais elles ne se battent pas tant que ça et c’est là que l’on perd aussi le côté ninja des tortues alors qu’ils auraient clairement dû faire en sorte que cela fonctionne. Steve Jablonsky nous offre en plus de ça une bande son qu’il semble avoir samplé de ce qu’il a fait sur Transformers, autre production Michael Bay… La boucle est bouclée. Il y a peu de chance de voir un troisième volet compte tenu des résultats catastrophiques du film sur le sol américain et de ses chances infimes d’être réellement rentable.
Note : 4.5/10. En bref, un second volet en demi-teinte.