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Matthieu Gabella et Julien Carette – Le Bourreau, Justice divine ?

Par Yvantilleuil

Matthieu Gabella et Julien Carette - Le Bourreau, Justice divine ?« Justice divine » est le premier volet d’une trilogie qui s’annonce particulièrement ambitieuse au vu du casting : Matthieu Gabella (scénario), Julien Carette (dessin), Jérôme Benoit (décors), Jean-Baptiste Hostache (couleurs), Jean Bastide (couverture), Virginie Augustin (story-board) et Nautilus Studio (coordination artistique).

Cette série médiévale saupoudrée de fantastique plonge le lecteur dans un Paris moyenâgeux, où un justicier surnommé « Le Bourreau » exécute les criminels à l’heure et à l’endroit de son choix. Se considérant comme le serviteur de Dieu, sa justice divine n’est cependant pas appréciée de tous, car souvent considérée au service des puissants de la ville…

Cet exécuteur des basses œuvres qui sévit dans les ruelles sombres de la capitale pourrait faire penser au personnage du « Roy des Ribauds », sauf qu’il possède un double don : celui d’identifier les criminels en touchant un objet ayant appartenu aux victimes et celui de pouvoir convoquer les coupables au lieu et à l’heure de son choix. S’il s’avère de surcroît invulnérable, il doit cependant vivre dans le plus strict anonymat et garder son identité secrète afin de conserver son don. En proposant un personnage aux pouvoirs surhumains, pourvu d’un masque et d’une cape, Mathieu Gabella « La Licorne » revisite clairement le mythe du super-héros, tout en ayant la bonne idée de faire évoluer ses protagonistes au Moyen-Âge. De plus, ce héros qui fait penser à Batman ou Moon Knight dès la couverture a également un Némésis en la personne du Bouffon, une sorte de Joker local, mais défendant plutôt l’intérêt du peuple.

Si la voix-off est parfois un peu trop présente/pesante, les flash-backs sont cependant distillés avec intelligence et permettent d’en apprendre un peu plus sur l’origine du pouvoir surhumain. Le questionnement du héros, qui finit par douter des intérêts qu’il défend, est également assez intéressant à suivre. Quant à Julien Carette, il distille une ambiance sombre et glauque, qui colle parfaitement au récit.

Une mise en bouche très prometteuse !


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