Quand on contrôle tout et qu'on veut être sûr de ne laisser aucune liberté aux médias, on imagine une nouvelle loi pour restreindre encore plus leurs conditions de travail.
Aujourd'hui, le parlement biélorusse a examiné en première lecture un projet de loi, introduisant des conditions plus sévères pour les médias biélorusses et étrangers : enregistrement impossible d'un support dont le capital étranger excède 30%, diffusion d'une édition étrangère soumise à autorisation spéciale, accréditation d'État pour un journaliste biélorusse souhaitant travailler dans un média étranger.
En outre, les activités des éditions sur Internet seront régies par le gouvernement (en d'autres mots l'Etat va contrôler Internet) ; toute information endommageant les intérêts de l'État engagera la responsabilité des personnes "coupables" ; et l'ensemble des médias biélorusses devront se ré-enregistrer après l'adoption de la loi.
Nezavissimaïa gazeta rappelle qu'en Biélorussie il ne reste qu'un seul quotidien non gouvernemental, et encore publié à l'extérieur du pays, et deux quotidiens politique et sociaux non gouvernementaux. Les médias biélorusses sont littéralement étouffés par l'État et le Kirghizstan fait de même.
Source photo : Lenta.ru (un kiosque à Minsk)