Une petite fille est retrouvée au fond d'une piscine. Elle y a passé vingt minutes. La médecine la déclare morte. Les dommages sont irréparables. Les parents refusent ce diagnostic. Ils usent d'expédients juridiques pour éviter que l'on ne laisse mourir leur fille. Elle se réveille, mais elle est tétraplégique, sourde et aveugle, et fait des crises d’épilepsie toutes les vingt minutes. Mais ils s'acharnent. Ils trouvent, au fin fond de l'Amérique, quelqu'un qui leur dit qu'il existe peut être un moyen de rendre la vue à leur fille. Des décharges fréquentes et répétées de lumière à haute puissance. Après trois mois de ce traitement, l'oeil reprend vie, puis l'oreille. Aujourd'hui la petite fille voit, entend, marche et parle.
Si l'on ne m'avait pas raconté son odyssée je ne me serais pas rendu compte qu'elle avait quoi que ce soit d'anormal.
Qu'en déduis-je ? Que si "tout est possible" est la recette du totalitarisme, que rien ne peut être dit impossible. Et que la science a tort d'affirmer. Je pense aussi que le corps a une capacité d'adaptation immense. Si une partie est détruite, le reste se recâble de manière non conventionnelle. C'est cella le changement.