Dans le monde des collectionneurs et notamment ceux d'art "tribal', la question du faux, du vrai, du vrai-faux... est bien de celles qui ont le pouvoir d'agiter et d'alimenter les conversations.
J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer sur ce sujet et surtout de laisser des collectionneurs s'exprimer notamment lors des deux colloques Détours des Mondes sur les collections d'art "tribal" dont on peut visionner les retransmissions sur ce site.
Celle-ci est évidemment corrélée à la qualité de l'oeuvre et beaucoup regrettent bien sûr que celle-ci soit définie proportionnellement à un rassurant pedigree : Chères enchères...
Comme nous l'avions déjà remarqué, un texte déjà ancien d'Henry Kamer : De l'authenticité des sculptures africaines fournissait quelques repères sur le sujet à propos des réalisations africaines.
Il affirmait notamment : "On ne le répètera jamais assez : la main qui créé n'a pas les hésitations de la main qui copie".
Cette spontanéité du geste comme l'un des éléments caractéristiques de la qualité d'une oeuvre constitue le point de départ d'une très intéressante et très fine synthèse écrite par Elio Revera en 2014 sur ce qui "fait" la qualité d'un oeuvre d'art classique africain : expressivité, cohérence, clarté...
La qualité, cet obscur objet du désir
Photos de l'auteure, Vente Sotheby's juin 2016.