©Joëlle Rodrigue / 2016
Le cliché pris par Joëlle Rodrigue et publié sur son compte Facebook le 25 juin dernier affole bon nombre d’hurluberlus. Repérée par nos confrères de l’hebdomadaire Le Point, cette photo relance la théorie selon laquelle des failles spatio-temporelles pourraient s’ouvrir.Ces nuages striés d'éclairs au-dessus de Genève montreraient que le CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire), installé tout près, mène des expériences visant à "dérégler les cycles météorologiques" et à ouvrir des "portails spatio-temporels".Une vidéo explicativeLa photographe amateur n'a, elle, pas tout de suite compris les messages émanant de sa publication : "Le nuage se trouve-t-il au-dessus du CERN ?". "Je ne connaissais absolument pas cette théorie, je l'ai découverte en lisant les commentaires. J'ai fait une recherche Google de ma photo et j'ai pu constater cette utilisation détournée !", a-t’elle confié à nos confrères du journal 20 Minutes.Au regard d'une vidéo publiée sur YouTube, le CERN utiliserait son accélérateur de particules long de 27 kilomètres et détournerait le projet collaboratif AWAKE lancé en 2013. La présence de ces nuages électriques au-dessus des bâtiments du CERN et les "récentes intempéries climatiques à travers le monde" nourrissent les fantasmes les plus fous. Ils formeraient des preuves autour du complot des scientifiques.Une théorie que la photographe ne cautionne pasPourtant, rien n'indique que le nuage se trouvait bien au-dessus des bâtiments de recherches. "Le cliché a bien été pris le 24 juin entre minuit et 1 heure du matin mais je ne cautionne en aucun cas l'utilisation qui en a été faite, ni cette théorie farfelue ! Ce qu'on voit sous le nuage est la ville de Genève et son lac. Le CERN se trouve dans cette direction, c'est ce qui a alimenté cette histoire", raconte Joëlle Rodrigue.Alors que cette théorie fait le tour des réseaux sociaux, la photographe "en herbe" insiste : "Ma photo et celles de mes amis ont été utilisées par certains pseudo-journalistes sans autorisations pour soutenir une théorie que je ne cautionne pas !" AF