La photo publiée en une de La Nación ne laisse guère de doute
sur le caractère délibérée de l'assaut subi par le quotidien gratuit
L'outil de travail de Tiempo Argentino a été intégralement détruit, tout le câblage a été coupé, les ordinateurs renversés, les murs dépouillés de tous les documents qui y étaient affichés et les effets personnels des salariés ont été confisqués, volés ou détruits par les intrus. Les journalistes molestés ont porté plainte contre le nouveau propriétaire du titre.
Hier matin déjà, on trouvait des reportages à chaud sur les événements sur les sites Internet de Clarín et de La Nación, qui ne sont pas du même côté politique que leurs confrères passés à tabac mais que les événements scandalisent profondément. L'incident n'était pas encore terminé mais ils avaient mis sous presse et seul les sites Web rendaient compte de ces informations. On ne trouvait rien sur La Prensa ni même, et c'était plus étonnant, sur Página/12.
Il n'en va pas de même aujourd'hui où les quatre titres en parlent, La Nación y consacrant même sa photo de une.
Il faut maintenant attendre de voir comme la justice va s'emparer de l'affaire et la suite qu'elle y donnera, ainsi que les réponses que les ministres fédéraux donneront aux questions qui leur seront posées en séance au Congrès. Les autorités locales de Buenos Aires devraient elles aussi être mises sur le gril puisque la police fédérale à Buenos Aires est placée sous la responsabilité du Chef du Gouvernement portègne et confondue avec la police métropolitaine pour son fonctionnement.
Sans attendre et alors que Mauricio Macri se trouve à l'étranger, la Casa Rosada a condamné cet attentat contre la presse (lire à ce propos le communiqué officiel de la Présidence argentine).
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12 lire l'éditorial de Página/12 lire l'article de Clarín lire l'article de La Nación lire l'article de La Prensa