Le doute n’est toujours pas permis. Discours sur le diamantaire. Nous sommes le diamantaire de nos perspectives et de celles de Dieu. Cette édition a pris le parti de booster le public sur les nombreuses possibilités en sa possession.
Nous sommes arrivés en retard, ma belle et moi. Du coup, c’est le premier artiste qui en prend pour sa poire. Nous sommes entrés au Nouveau Casino de Paris au moment de la fin de sa démo. Le son est bon. Enfin, c’est plutôt du dance floor sur lequel il fait couler son rap avec un style qui tient la route. Je ne suis pas forcément fan du dance floor et d’électro. Une affaire de génération sûrement… Mais, je ne peux pas en dire plus. L’ambiance est bonne. Le public est heureux. Le BOL est bien lancé.
Comme la précédente édition, le second groupe est francophone. Les thèmes sont porteurs et les deux artistes sur scène ont le désir de transmettre quelque chose sur la puissance et les possibilités de l’auditoire, sur la réussite dans les initiatives ou la question de l’identité pour celles et ceux qui croient. En filigrane, la question qui est posée à l’auditoire est celle des potentialités inexplorées pour faire et accomplir des choses exceptionnelles. "Qui est ton roi ? » demandent les deux rappeurs.
Anatole Kossy est un ancien dealer. Il y a eu un avant. Il y a un après. Et son témoignage est une proclamation de son identité en Christ.
Cependant, et l’intervention de Uncle Reece va le démontrer, la différence de niveau entre les artistes anglophones et francophones est simplement hallucinante. Il y a une exigence dans l’entertainment américain qui impacte les milieux évangéliques. J’ai le souvenir d’un culte passé dans une église protestante afro-américaine du New Jersey où des éléments du groupe de jeunes faisaient une chorégraphie pour véhiculer un message. Mais au-delà du fond, je fus impressionné par l’exigence, le professionnalisme, l’implication de ces jeunes sur un événement pourtant très ponctuel. Pour revenir à cette expérience au Nouveau Casino de Paris, du côté de rue d’Oberkampf dans le 11ème arrondissement, si on en était à ces deux prestations, ce BOL m’aurait paru bien fade, même si dans le fond, cela reste très intéressant. L’intervention d’Uncle Reece a fait basculer la soirée. C’est l’artiste total. Capable de passer d’un registre musical à un autre, de la mélodie soul à un rap soutenu, du dancehall des îles à une prestation en acapella. Une voix magnifique et un showman d’exception.
" We are the light who can save the world. Je suis venu de loin pour commencer une révolution. Pour évoquer la puissance de Jésus-Christ. Je ne fais pas de concert. Dieu m’a trouvé avec mes erreurs. Et Il m’a donné un message. Il a pris mes douleurs et les transformer en victoire. Je raconte son histoire "
Certains verront dans un tel discours d'Uncle Reece une forme de fondamentalisme. Certes. D'autres y verront le désir de partager quelque chose, une expérience forte. Il y a avant tout beaucoup d’amour et la volonté de voir le public s’accomplir, se lâcher, s’extraire du doute, l’inciter à entrer dans la performance dans la société par une confiance saine et renouvelée en Dieu. Rien de mortifère. Comme Anatole Kossy, Uncle Reece revient de loin. Il est particulièrement engageant dans son approche, considérant que si la voix ne porte pas assez son discours, alors le théâtre et l’expression corporelle sont un remarquable relais.
Alors que j’écoute l’album de l’artiste américain, ce BOL est une nouvelle fois une réussite par l’excellence et l’originalité de la promotion de cet événement atypique, la simplicité des organisateurs et la performance des artistes certes inégale mais au final globalement engageante, mieux bluffante.
On attend la suite.
Source Photo : UncleReece.com
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