Titre original The Church of Dead Girls paru en 1997
L’histoire
La petite ville d’Aurelius, dans l’état de New York, connaît une vague d’enlèvements d’adolescentes.
Mon avis
Stephen Dobyns peint très efficacement l’ambiance d’une petite ville, qu’elle soit américaine ou française,par une description minutieuse de la vie calme et réglée d’une communauté où tout le monde se connaît depuis toujours. Les habitants d’Aurelius ressemblent à une grande famille dont les membres s’entre-déchirent. L’intrigue est intéressante et le suspense reste présent jusqu’à la fin, même si ce n’est ni du Coben ni du Connely, mais l’intérêt du livre est surtout dans l’évolution des rapports entre ces gens soumis à une situation qu’ils n’arrivent pas à gérer. Tout ceux qui sortent de la norme deviennent suspects et les pires actes sont légitimés s’ils sont destinés à trouver et à punir le responsable. Les secrets les plus intimes ressortent au grand jour et les suspicions restent dans les mémoires même quand leur victime est mise hors de cause.
Le narrateur est professeur de biologie dans le collège de la ville et célibataire solitaire. Son point de vue est intéressant car il est à la fois membre de la communauté et donc impliqué dans l’histoire mais également toujours un peu à l’écart par son caractère ce qui lui donne parfois une vision partielle des événements et de la psychologie de ses concitoyens.
Un bon livre, parfois un peu long – il faut bien poser l’ambiance – mais intéressant jusqu’au bout et qui montre bien le côté obscur de monsieur tout le monde.