Se relever est divin
La dernière fois lorsque j’ai vu le petit frère de l’une de mes élèves il travaillait son violon avec ardeur pour son concours au conservatoire. II jouait vraiment bien. II n’avait que 9 ans.
II pratiquait pour son concours
La semaine suivante lorsque je lui ai demandé comment s’était passé son examen il m’a dit qu’il avait échoué. Comment répondre à une telle déclaration. Sa maman m’a dit que depuis un moment il accumulait beaucoup d’échecs. Dans ma tête je pensais : « et alors ? »
II n’y a pas de réussites faciles ou des échecs définitifs (Proust 1871-1922)
Qui n’a pas goûter un échec dans la vie?
Même si nous vivons dans une société orientée sur les résultats, les performances, les apparences, ce n’était pas la fin du monde, ce garçon sensible a toute sa vie devant lui. Un enfant gravement malade est tragique, grave, une mort d’un proche est grave, une attaque terroriste est grave mais un enfant qui échoue à ses examens ce n’est pas grave, peut-être ennuyeux, agaçant, gênant… Toute est une question d’attitude et de vocabulaire
Un monde orienté sur les performances
Nous mettons en valeur la réussite professionnelle, scolaire mais on attache moins d’importance à l’échec social ou professionnel. Nous préférons éviter de dialoguer, d’en parler. D’un point de vue philosophique dans la vie les échecs sont aussi importants que les réussites.
Les sages savent qu’en effet un échec est plutôt un tremplin vers la réussite, il faut goûter les échecs quelquefois pour savourer les réussites.
On apprend plus quand on échoue plutôt que quand on réussit, à condition de tirer les leçons de cette expérience.
« Ce sont les années passées à souffrir qui font de nous ce que nous sommes et les années passées à être heureux ne sont qu’une perte de temps » (Proust).
Quel parent n’a pas « échoué » et je parle de tous ces parents qui poussent leurs enfants à être premiers de la classe. Combien de parents projettent leurs échecs scolaires sur leurs enfants ?
Développement de la psyché
L’échec est important pour :
• La construction de la psyché et le développement de l’enfant. Il l’aide à se préparer pour l’adversité.
• L’enfant apprend à accepter les contraintes, les frustrations de la vie
• II apprend que quelque fois on ne peut pas tout avoir.
• II lui apprend la patience, maintenant le petit garçon devait attendre l’année prochaine pour le reprendre.
• II apprend le sens du « lâcher prise ».
• II lui apprend à être logique, à penser clairement. S’il y a eu un échec, forcement il y avait une raison.
Pour le petit garçon la raison pour son échec, c’était que à la dernière minute avant son concours il voulait apprendre son morceau par cœur et il n’a pas dédie autant de pratique qu’il voulait.
II est important de dédramatiser les échecs, les déboires, cette démarche va aider l’enfant à accepter et à surmonter ce passage.
Attention risque de chute
II faut rassurer l’enfant qu’il est toujours aimé.
II est toujours aimé
» N’essayez pas de devenir un homme qui a du succès mais un homme qui a de la valeur ». (Albert Einstein)
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