Serait-ce le début de la fin d’un certain libéralisme mu exclusivement par la cupidité à court terme, modèle économique périmé qui se pose comme un pragmatisme alors qu’il n’est qu’idéologie ? Vous m’en verriez ravi, tant ses dégâts m’apparaissent considérables, et son mépris total des droits humains les plus fondamentaux scandaleux, indignes d’une réelle civilisation qui se respecte. Quand on en arrive à spéculer sur les matières premières au risque d’affamer des populations entières sans les moindre scrupule ni considération, il est temps de mettre un coup d’arrêt à pareille folie meurtrière. L’un des plus grands fonds de pension du monde, le GPIF, un fonds de pension japonais, a subi une perte de plus de 5.000 milliards de yens (près de 45 milliards d’euros) sur son dernier exercice. Déjà, en 2015, ce fonds constatait les plus grosses pertes enregistrées en cours d’exercice depuis sa création en 2001 . Mais comme d’ordinaire, ses dirigeants ont alors tenté de rassurer leurs actionnaires en prétendant qu’il ne s’agissait pas de résultats significatifs. En cause, vous l’aurez deviné, des placements à risques pour une part inimaginable, suite à un changement de stratégie en 2014. Ce fonds de pension à en effet doublé la part des actions dans son portefeuille, au détriment des obligations à faible rendement, pourtant plus stables et sûrs. J’espère fortement que ce signal indiscutable de l’agonie d’un certain modèle de cupidité amoral sera entendu des marchés financiers et des décideurs politiques sur toute la planète. Mais puisque force est de constater, avec une grande amertume, que si peu de choses ont changé depuis 2008, j’en doute fortement. Tant qu’ils ne seront pas le nez sur le mur, devant l’effondrement de ce modèle économique désastreux, ils ne réagiront pas, hélas… Pourtant, ce type d’individus oublient un peu trop qu’il ne s’agit pas d’un jeu virtuel dans lequel il ne s’agit que de faire évoluer quelques paramètres, mais que des vies en dépendent. Il est urgent de changer de modèle. Celui-ci court à sa perte. Qu’il crève !