Tandis que nous cheminons, ce premier week-end des Estivales, aux côtés d'Olivier Bleys et du superbe viatique de "littérature ambulante " qu'il nous a offert, hier, infusons d'un High Tea dominical, à portée vespérale, ce merveilleux voyage.. d'une nuit d'été..
Le plaisir était un rivage qu’ils abordaient tard dans la nuit tantôt jetés dessus par une vague impétueuse , tantôt portés par une marée lente et laissés demi-morts sur l’allongée du sable. Quand ils rouvraient les paupières, haletants et couverts d’écume, ils n’avaient plus la notion d’où ils étaient. Un cri pouvait leur échapper, un soupir, car ils avaient oublié les autres, derrière l’écran de tissu éponge. C’était comme un échouage sur une île de paradis. Le navire avait sombré, confisquant tout retour.
Discours d'un arbre sur la fragilité des hommes, Olivier Bleys, roman, Ed. Albin Michel, août 2015, 296 pp