De qui parle-t-on ? :
Projet solo du musicien et chanteur américain Jackson Phillips, actif depuis 2015.
De quoi parle-t-on ? :
Mélange enjoué de surf-rock californien et de pop-rock indie entendu aux Etats-Unis à la fin des années 80 et au début des années 90. Le style est parfois proche du travail des… suédois de The Radio Dept.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le rythme est plutôt enlevé, mais la mélancolie débordante de Jackson Phillips incite seulement à battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Petites mélodies pop au schéma assez classique qui favorise la fluidité et les refrains imparables.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Oui, ce disque plaira certainement à la plupart des personnes qui l’écouteront, mais le problème est que ces mêmes personnes seront vraisemblablement très peu nombreuses.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Entre pop et electropop, cet ensemble se déguste plutôt bien en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Ce premier opus de Day Wave n’est pas véritablement nouveau, il est la compilation des EP Headcase, sorti en 2015, et Hard To Read, fraichement livré à l’aube de cette année 2016.
Mais peu importe, vu le peu de notoriété de notre bonhomme, ce genre de détail ne devrait pas faire tiquer les rares personnes qui auront la chance de découvrir cet album. La pop éthérée et enjouée de Jackson Phillips ne révolutionne rien, elle est un pastiche intemporel de mélodies simplistes déjà entendues ça et là chez d’autres combos américains, comme The War On Drugs, Real Estate ou encore les immenses Wilco. Le chant du californien, qui parait parfois très lointain, apporte la petite touche de mélancolie nécessaire à l’obtention du label AOC « dreampop ». Les singles Gone, Drag et We Try But We Don’t Fit In feront fondre d’extase les esprits les plus circonspects. Les autres titres ne sont pas en reste, le sublime Total Zombie, le sautillant Deadbeat Girl ou la ballade lumineuse You, sont des instantanés pop conçus pour captiver l’auditeur.
Jackson Phillips est donc un énième orfèvre de la pop, mais l’interprétation de ce génie de l’harmonie transcende cette musique sans grande originalité pour la rendre au final émouvante et attachante.