Michel Rocard est mort à l'âge de 85 ans" /> Michel Rocard est mort à l'âge de 85 ans" border="0" title="[ALERTE INFO] POLITIQUE > Michel Rocard est mort à l'âge de 85 ans" />
Michel Rocard est décédé vers 18h à l’Hôpital de la Salpetrière à Paris I @maxppp
Né à Courbevoie (Hauts-de-Seine) le 23 août 1930, Michel Rocard a été nommé inspecteur des finances à sa sortie de l’ENA. Militant de la décolonisation en pleine guerre d’Algérie, il rompt la SFIO pour fonder le Parti socialiste unifié (PSU) en 1960, dont il est secrétaire national de 1967 à 1973. Un an plus tard, il rejoint la création du Parti socialiste lors du Congrès d’Epinay, dont la direction tombe dans les mains de François Mitterrand. Les relations avec ce dernier, l’éternel rival, sont douloureuses. Michel Rocard n’arrive pas à renverser le député de la Nièvre élu président de la République en 1981. L’homme rejoint le gouvernement en qualité de ministre du Plan puis de l’Agriculture, avant de revenir comme Premier ministre en 1988, après la réélection de Mitterrand à l’Elysée. Dans "l’enfer de Matignon", Michel Rocard reste trois ans, régulièrement humilié par le président. Dans ses réalisations, il met en place le Revenu minimum d’insertion (RMI) en 1988, la contribution sociale généralisée (CSG) en 1990. Il est l’un des artisans de l’apaisement en Nouvelle-Calédonie en 1988. Peu après, à propos de sa politique d’immigration, il prononce une phrase qui le poursuivra des années : "La France ne peut accueillir toute la misère du monde". Il expliquera plus tard que cette citation était tronquée, rectifiant : "La France ne peut accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre fidèlement sa part". Reconnu pour sa sociabilité, notamment avec ses ennemis en politique, l’homme conserve cette capacité en écrivant bientôt, un livre d’entretiens avec l’ancien Premier ministre Alain Juppé (La Politique telle qu'elle meurt de ne pas être 2011 / Ed. Lattès), chargé de mission -nommé par Nicolas Sarkozy- sur la taxe carbone et le grand emprunt.Victime d’un accident vasculaire cérébral en Inde (2007), il démissionne du Parlement européen deux ans plus tard, mettant fin à une carrière d’élu politique d’une quarantaine d’années. Mais l’ancien ministre reste hyperactif en politique. Nommé ambassadeur du climat chargé des pôles en 2009, il participe en 2012 à la création du Collectif Roosevelt 2012 avec son grand ami Stéphane Hessel, ancien résistant. Casse-pieds de la gauche, il distribue les bons et mauvais points : en avril 2016, il explique que "la gauche n'est pas à la hauteur de sa mission réformatrice". Au président François Hollande, il lui "déconseillerai[t]" de se représenter. Manuel Valls est accusé de vouloir "déclarer la désuétude [du PS] et programmer sa disparition". Sans oublier le ministre de l’Economie Emmanuel Macron : "Macron comme Valls ont été formés dans un parti amputé. Ils sont loin de l'Histoire". JB-M / FG