⭐ Cours, Alex Cross de James Patterson
Broché : 400 pages
Editeur : JC Lattès
Date de sortie : 8 juin 2016
Collection : Thrillers
Langue : Français
ISBN-10: 2709650673
ISBN-13: 978-2709650670
Prix Editeur : 22€
Disponible sur Liseuse : OuiSon résumé :
Le chirurgien esthétique Elijah Creem est réputé non seulement pour son talent au bloc opératoire, mais pour ses « réceptions professionnelles » débridées, qu’il agrémente de strip-teaseuses et de mannequins, la plupart mineurs. Du moins jusqu’à ce que l’inspecteur Alex Cross lui gâche son plaisir en faisant une descente au beau milieu de l’une de ces parties fines. Creem est désormais prêt à tout pour éviter la prison.
Mais Alex n’a pas le temps de s’attarder sur le cas de Creem. Une femme vient d’être découverte dans sa voiture, assassinée, la chevelure cisaillée avec fureur. Puis c’est une deuxième victime que l’on trouve, cette fois pendue à sa fenêtre du sixième étage. Lorsqu’apparaît un troisième cadavre, l’hypothèse de trois tueurs en série lâchés dans la nature mobilise la police de Washington et inquiète sérieusement la population.
Pour résoudre ces sinistres affaires, Alex travaille sous pression, au point de ne pas se rendre compte que quelqu’un est en train d’enquêter sur lui. Le voici dans le collimateur d’un individu tortueux, hanté par le désir obsessionnel d’une vengeance qu’il est déterminé à obtenir à n’importe quel prix.
Mon avis :
James Patterson, l’auteur de thrillers le plus vendu au monde… Une accroche plutôt vendeuse, qui dans mon esprit sonnait comme une promesse de sensationnel qui tient en haleine du début à la toute fin, de rebondissements trépidants, de courses haletantes contre la montre. Eh bien, je ne pouvais pas me perdre plus en conjectures.
Cours, Alex Cross est le 20ème tome dans la saga policière relatant les affaires d’un enquêteur qu’on ne présente plus. Alex Cross officie dans la police criminelle de Washington, une brigade sur les dents depuis que deux voire trois criminels agissent probablement de concert dans la région. À cela s’ajoute un obscur blogueur qui fait mauvaise presse à l’agent, ce dernier jonglant déjà entre un emploi du temps éreintant et une famille en pleine crise. Quand crimes sanglants, individu vindicatif et problèmes familiaux se télescopent au-devant de la scène, la marge de manœuvre de Cross se réduit comme une peau de chagrin.
Inutile de faire durer le suspense, car vous n’en trouverez pas dans ce livre. Dès le prologue, l’auteur place le lecteur dans une omniscience surprenante en entremêlant le récit autour d’une trame apparente. Le parti pris n’est pas inintéressant, mais l’histoire est cousue d’avance en ôtant au passage une part de plaisir au lecteur. C’est souvent dans l’ignorance ou l’incertitude que la tension est à son comble. Et ici, connaître d’entrée de jeu l’identité des tueurs ainsi que leurs mobiles plombent véritablement l’atmosphère anxiogène. On ne trouve pas réellement l’inconfort psychologique que l’on peut rechercher dans ce genre de lecture.
Les rouages étant à nu, je me demandais continuellement d’où allait surgir l’élément de surprise, l’originalité de ce récit. Malheureusement, ce n’est ni dans la personnalité des criminels ni dans leur profilage. Pourtant un nuancier de perversions s’étale au fil des pages. Et « l’œuvre » des tueurs, un dessein au parfum de résurgence sordide permet de comprendre leurs motivations, leurs pulsions meurtrières, mais celles-ci se révèlent légèrement entendues, bateau.
Parallèlement à ça, l’aspect psychologique d’Alex Cross est beaucoup plus développé. Son côté humain est rendu saillant par son implication touchante au sein de sa famille – une famille vraiment attachante – mais également dans son métier dans lequel il s’investit corps et âme. On découvre ou redécouvre un homme accompli, parfois tiraillé entre son devoir et son instinct quand la menace plane. Un homme que l’expérience n’a pas complètement endurci. Au contraire, Cross n’en reste pas moins frappé, désarmé face à la brutalité inhumaine qui ponctue son quotidien.
Cette sagesse que seuls le temps et l’expérience offrent s’entend dans une narration limpide et presque douce et non teintée d’amertume ou de cynisme. Cela est agréablement surprenant. D’ailleurs, dans sa globalité la lecture est aisée. De courts et nombreux chapitres captent l’attention – en quelques mots – et ne la laissent pas filer. Cela donne une dynamique au récit de cette enquête qui progresse lentement alors que le nombre de cadavres sauvagement mutilés augmente de manière inquiétante.
En résumé, Alex Cross m’a séduite par son magnétisme et son côté humain, mais aucun génie monstrueux n’a réellement « sublimé » l’intrigue de l’histoire. Peut-être que les attentes qu’on a vis-à-vis d’un grand nom du genre peuvent biaiser un jugement, mais je ne pense pas que Cours, Alex Cross soit un des meilleurs thrillers de James Patterson. Loin de là.
Achetez ce livre sur Amazon
⭐ Cours, Alex Cross de James Patterson
Broché : 400 pages
Editeur : JC Lattès
Date de sortie : 8 juin 2016
Collection : Thrillers
Langue : Français
ISBN-10: 2709650673
ISBN-13: 978-2709650670
Prix Editeur : 22€
Disponible sur Liseuse : OuiSon résumé :
Le chirurgien esthétique Elijah Creem est réputé non seulement pour son talent au bloc opératoire, mais pour ses « réceptions professionnelles » débridées, qu’il agrémente de strip-teaseuses et de mannequins, la plupart mineurs. Du moins jusqu’à ce que l’inspecteur Alex Cross lui gâche son plaisir en faisant une descente au beau milieu de l’une de ces parties fines. Creem est désormais prêt à tout pour éviter la prison.
Mais Alex n’a pas le temps de s’attarder sur le cas de Creem. Une femme vient d’être découverte dans sa voiture, assassinée, la chevelure cisaillée avec fureur. Puis c’est une deuxième victime que l’on trouve, cette fois pendue à sa fenêtre du sixième étage. Lorsqu’apparaît un troisième cadavre, l’hypothèse de trois tueurs en série lâchés dans la nature mobilise la police de Washington et inquiète sérieusement la population.
Pour résoudre ces sinistres affaires, Alex travaille sous pression, au point de ne pas se rendre compte que quelqu’un est en train d’enquêter sur lui. Le voici dans le collimateur d’un individu tortueux, hanté par le désir obsessionnel d’une vengeance qu’il est déterminé à obtenir à n’importe quel prix.
Mon avis :
James Patterson, l’auteur de thrillers le plus vendu au monde… Une accroche plutôt vendeuse, qui dans mon esprit sonnait comme une promesse de sensationnel qui tient en haleine du début à la toute fin, de rebondissements trépidants, de courses haletantes contre la montre. Eh bien, je ne pouvais pas me perdre plus en conjectures.
Cours, Alex Cross est le 20ème tome dans la saga policière relatant les affaires d’un enquêteur qu’on ne présente plus. Alex Cross officie dans la police criminelle de Washington, une brigade sur les dents depuis que deux voire trois criminels agissent probablement de concert dans la région. À cela s’ajoute un obscur blogueur qui fait mauvaise presse à l’agent, ce dernier jonglant déjà entre un emploi du temps éreintant et une famille en pleine crise. Quand crimes sanglants, individu vindicatif et problèmes familiaux se télescopent au-devant de la scène, la marge de manœuvre de Cross se réduit comme une peau de chagrin.
Inutile de faire durer le suspense, car vous n’en trouverez pas dans ce livre. Dès le prologue, l’auteur place le lecteur dans une omniscience surprenante en entremêlant le récit autour d’une trame apparente. Le parti pris n’est pas inintéressant, mais l’histoire est cousue d’avance en ôtant au passage une part de plaisir au lecteur. C’est souvent dans l’ignorance ou l’incertitude que la tension est à son comble. Et ici, connaître d’entrée de jeu l’identité des tueurs ainsi que leurs mobiles plombent véritablement l’atmosphère anxiogène. On ne trouve pas réellement l’inconfort psychologique que l’on peut rechercher dans ce genre de lecture.
Les rouages étant à nu, je me demandais continuellement d’où allait surgir l’élément de surprise, l’originalité de ce récit. Malheureusement, ce n’est ni dans la personnalité des criminels ni dans leur profilage. Pourtant un nuancier de perversions s’étale au fil des pages. Et « l’œuvre » des tueurs, un dessein au parfum de résurgence sordide permet de comprendre leurs motivations, leurs pulsions meurtrières, mais celles-ci se révèlent légèrement entendues, bateau.
Parallèlement à ça, l’aspect psychologique d’Alex Cross est beaucoup plus développé. Son côté humain est rendu saillant par son implication touchante au sein de sa famille – une famille vraiment attachante – mais également dans son métier dans lequel il s’investit corps et âme. On découvre ou redécouvre un homme accompli, parfois tiraillé entre son devoir et son instinct quand la menace plane. Un homme que l’expérience n’a pas complètement endurci. Au contraire, Cross n’en reste pas moins frappé, désarmé face à la brutalité inhumaine qui ponctue son quotidien.
Cette sagesse que seuls le temps et l’expérience offrent s’entend dans une narration limpide et presque douce et non teintée d’amertume ou de cynisme. Cela est agréablement surprenant. D’ailleurs, dans sa globalité la lecture est aisée. De courts et nombreux chapitres captent l’attention – en quelques mots – et ne la laissent pas filer. Cela donne une dynamique au récit de cette enquête qui progresse lentement alors que le nombre de cadavres sauvagement mutilés augmente de manière inquiétante.