Soléane

Publié le 02 juillet 2016 par Lael69
Muriel Zürcher
Didier Jeunesse
Juin 2016
424 pages
17 euros
Roman ados dès 14 ans
Thèmes : Dystopie, Aventure, Identité
Quatrième de couverture : Fuir. Survivre. Se cacher. Sur le Coracle, cette île qui dérive au milieu des océans depuis plus de 400 ans, le pouvoir impose ses règles, parfois impitoyables. Soléane, qui vient d'être tatouée et déclarée libre, a toujours cru que c'était pour le bien de ses habitants. Pourtant, quand sa mère est brusquement arrêtée par les traqueurs, sa vie bascule. Désormais fugitive, Soléane peut-elle faire confiance à Tyll le jeune rebelle ? Il lui faudra comprendre qui sont ses ennemis, se battre et accomplir sa mission. L'avenir de l'île est en jeu. Un roman-univers fort, une intrigue palpitante... Une quête initiatique à couper le souffle !
Lorsqu'on s'attaque à une nouvelle dystopie, il est difficile de faire original ou de renouveler le genre. Aussi dès le début de Soléane, tant au niveau de la psychologie des personnages que de l'intrigue (son déroulement) et de l'univers, je n'ai pas été surprise plus que ça, car le roman m'a rappelé beaucoup Le passeur de Loïs Lowry, La symphonie des abysses (dans les règles de Coracle) de Carina Rozenfeld et à tous les romans dystopiques qui traitent du thème de la rébellion, du fanatisme, de la manipulation de masse. Pourtant, dans l'écriture de Soléane, il y avait quelque chose de captivant, qui m'a poussé dans ma lecture qui respecte à la lettre tous les codes du genre avec un schéma classique (une île artificielle sur laquelle les hommes vivent libres ou esclaves, une fuite pour retrouver des résistants appelés "les Insoumis", communauté qui cherche à renverser le pouvoir en place, l'aide d'un jeune homme Tyll, rebelle fugitif, une héroïne attachante, déterminée et combative). La quête initiatique n'en reste pas moins, même si classique, plutôt intéressante avec des références mythologiques voire bibliques (L'arche de Noé), le rôle des femmes fait vraiment écho au Passeur, une réflexion appuyée sur l'écologie, les valeurs d'une société, la notion de dictature. Si l'écriture de Muriel Zürcher est fluide, efficace, rythmée, j'ai parfois eu du mal à bien me concentrer sur tous les détails longs du roman, détails à la fois dans la description de l'univers-monde et dans la profondeur psychologique du récit. Quelques belles surprises et révélations viennent dynamiser un roman riche et dense, du coup, malgré des débuts difficiles, je suis contente d'avoir persévéré ma lecture surtout que la fin est plutôt brillante et réussie.