Halldorsson, Gunnarsson, Arnason, Skulason, Bjarnason… Tu m’étonnes que les équipes adverses soient « sonnées » par ces joueurs. Après ce tutoiement sauvage, voyons pourquoi ces noms ont tous la même terminaison.
On ne peut même pas les qualifier de noms de famille au sens propre du terme tant ils répondent à une mécanique bien particulière. La terminaison en « son » est juste un reflet de l’hérédité puisque « son » signifie fils (comme en anglais) ou plus précisément fils de. Ainsi, pour illustrer ce phénomène, les Bjarnason et Skulason cités juste au dessus, veulent juste signifier « le fils de Bjarna » et le « fils de Skula » où (je le précise pour les moins réveillés) Bjarna et Skula sont donc les prénoms des géniteurs de ces joueurs de baballe.
Ce système fonctionne aussi avec les filles et là c’est le suffixe « dottir », fille de (pas éloigné du daughter anglais) qui vient s’accoler. Voici un exemple avec la célèbre chanteuse Bjork dont le patronyme complet est Bjork Guomundsdottir soit la fille de Guomund.
C’est la raison pour laquelle le prénom revêt une très grande importance en Islande à tel point que même les annuaires téléphoniques sont référencés selon les prénoms (on y indique d’ailleurs la profession de l’individu à coté de son numéro pour échapper à un homonyme). C’est aussi par le prénom que tous les islandais s’interpellent qu’il s’agisse du pote d’école comme du ministre des finances.
C’est encore dans un souci de simplicité que, lors d’un mariage, les deux conjoints conservent chacun leur nom.
Et ça ne rigole pas lorsqu’il s’agit de nommer un nouveau né. Les parents se voient obligés de choisir un prénom dans une liste établie de 1700 prénoms pour les garçons et 1850 pour les filles. Même si depuis quelques années, on tolère des prénoms plus exotiques comme Elvis par exemple.
Ce système de patronyme fut longtemps commun à toute la Scandinavie, mais depuis 1925, l’Islande est la dernière à le conserver.
Et on ne rajoute rien au volcan Eyjafjallajökull car c’est déjà assez merdique à prononcer comme ça !