Cette mini-série, qui a pour but de révéler les origines du chef de l’organisation criminelle « la Main Blanche », invite à côtoyer un Choc qui se remémore constamment certains passages de son enfance. Si ce jeu d’allers-retours se révélait encore très habile lors du premier volet, la surenchère de sauts temporels a plutôt tendance à perdre le lecteur lors de cette suite. Stephan Colman continue certes de relater le parcours difficile du personnage et l’origine de sa haine, mais les nombreux allers-retours entre passé (1926 et 1934-1935) et présent (1955) sont plus difficile à suivre, rendant la lecture moins agréable. De son entrée dans une bande de voyous à sa rencontre avec le Duke, en passant par l’origine du symbole de « la Main Blanche », l’auteur dresse un parcours rempli de malheurs et d’injustices et dévoile progressivement la psychologie d’un personnage finalement assez attachant malgré de nombreux actes répréhensibles.
Le ton de cette genèse sombre et violente demeure assez adulte et pourra donc surprendre les lecteurs de Tif et Tondu. Visuellement, le dessin parfaitement maîtrisé d’Eric Maltaite accompagne avec brio ce scénario qui multiplie les époques et les endroits.
Vivement le troisième volet de cette excellente saga… initialement prévue en deux tomes.