Musique : Julien Doré : ERSATZ

Publié le 17 juin 2008 par Carlitablog666

Bon déjà une excuse publique. J'avais supputé que cet album allait être une bonne grosse daube. Et pour tout avouer et sans tuer aucun suspense c'est loin d'être le cas.

Et puis Christophe et Arno sur l'album, c'était quand même un signe, ce n’est pas comme si ils étaient avec n'importe qui trop souvent.

Et puis cette pochette de CD, Julien entouré de tant d'animaux, une sorte de Noé des temps modernes.

De toute façon, le début était simple, la galette dans le lecteur CD et hop, en route.

Le premier morceau est accrocheur, une jolie ballade qui nous transporte au gré du vent.

Dans le morceau deux (Les Bords de mer) il chante de sa voix rauque une journée de déprime à Palavas et ce n’est pas peu dire qu'il le fait divinement.

La suite s'enchainant avec le connu Les Limites.

Dans un registre plus léger, son duo avec Arno sur la vocation altruiste de l'artiste vaut le détour. Et l'énergie torturée de son Piano lys dévoile un indéniable talent de composition. En revanche, ses délires fumeux sortis de sa plume selon le mode de "l'écriture automatique" sonnent prétentieux. Idem quand il raille avec un maniérisme faussement décadent les nuits parisiennes fréquentées avec assiduité: "Je me suis calmé, je n'ai pas envie de devenir juste un people." Dans Figures imposées, il revient d'ailleurs, entre les lignes, sur les à-côtés du métier d'artiste - marketing, impératifs financiers...

Pas forcément l'album de l'année, ni le chanteur de la prochaine décennie, c'est quand même rafraichissant et plutôt joyeux.


 

Une chose est sûre, Julien Doré n'est pas un ersatz de chanteur.

(Je sais c'était facile)