Dernier roman proposé pour la sélection de Mai du prix des lecteurs Livre de Poche. Un roman qui n’a pas su m’emporter ni me plaire malheureusement.
Quatrième de couverture:
« Reno a trois passions: la vitesse, la moto et la photographie. Elle débarque à New-York en 1977 et s’installe à SoHo, haut lieu de la scène artistique, où elle fréquente une tribu dissolue d’artistes rêveurs, qui la soumettent à une éducation intellectuelle et sentimentale. Reno entame alors une liaison avec l’artiste Sandro Valera, fils d’un grand industriel milanais, qu’elle suit en Italie. Tous deux sont bientôt emportés dans le tourbillon de violence des années de plomb.
Un roman d’apprentissage virtuose au centre duquel Reno, jeune femme « en quête d’expérience », se construit face au miroir déformant de l’art et du mensonge. »
Mon avis:
Je dois l’avouer, j’ai failli abandonner ma lecture en cours de route tellement il m’a été difficile d’entrer dans l’histoire. Peut-être trop de détails, trop de passages concernant les vies respectives de tels ou tels personnages sans que je comprenne l’intérêt de leur présence. Cela m’a alourdi le récit et perdu quelquefois.
L’histoire en elle-même est pourtant sympa: une jeune femme décide par amour de suivre l’homme qu’elle aime sans oublier pour autant sa passion pour la photo. Les mensonges et autres trahisons vont la faire se confronter à elle-même et faire des rencontres diverses et variées et même lui faire vivre des expériences hors du commun.
En soi donc une histoire qui aurait pu me plaire si je n’avais pas parfois perdu le fil conducteur, surtout au début.
Je n’ai malheureusement pas grand chose à dire de plus sur cette lecture qui m’a un peu déçue.
Bonne lecture!
Je remercie les Editions Livre de Poche pour cet envoi.
Petit extrait:
» Je me suis baissée et j’ai bloqué l’accélérateur. Il y avait l’étendue de sel devant moi. La véritable ambulance présente en cas d’accident était garée au bord de la piste. Je roulais maintenant à 230 km/h. Deux lignes peintes à l’huile de vidange de part et d’autre de moi marquaient les limites de la piste, avec une troisième au milieu. Je filais le long de la ligne centrale. Je roulais à 230 km/h. 238 km/h. Mon expérience se conjuguait à une forme extrême de présent. Seules importaient les millisecondes vécues à cette vitesse.
Loin devant moi, la plaine de sel et les montagnes se combinaient en une flaque agitée de remous. Je commençais à ressentir la dimension de cet endroit. Ce n’était peut-être pas moi qui la ressentais mais la moto dont les pneus, à chaque tour, en prenaient la mesure. J’ai ressenti de la tendresse pour eux qui roulaient à toute vitesse sous mon corps.
Une bourrasque énorme a soufflé. J’ai été déséquilibré et clouée au sol.
La moto a rebondi et fait la culbute. »
« Les lance-flammes », Rachel Kushner, traduit de l’anglais ( Etats-Unis) par Françoise Smith, Paru aux Editions Livre de Poche en Mars 2016, 593 pages.