Je préfère vous prévenir : il fait chaud, très chaud chez Grazia. Le dernier numéro met à l'honneur le corps, la sensualité, l'érotisme même, au travers d'articles bien choisis et de shootings photos plutôt suggestifs. Rien de trash, ni de graveleux toutefois car les sujets sont plutôt bien traités et les images sont belles, je vous rassure. Et je vous laisse juger, surtout !
Ce numéro est bien inscrit dans l'imaginaire de l'ultra-sensualité et des courbes du corps humain, on l'aura bien compris : et cela passe aussi par nos chaussures et escarpins, grand symbole dans la féminité fatale. On entrouvre donc la porte de la Maison Ernest, née en 1904, qui a chaussé les grandes danseuses du Crazy Horse et du Moulin Rouge et qui est aujourd'hui dirigée par Isabelle, issue de la famille royale indonésienne. On reste donc dans l'univers du noble, du luxe, même si la maison veut démocratiser le talon haut et surtout le dédramatiser en expliquant aux femmes comment porter des talons de 12 ou 14 centimètres. Tout un travail a également été fait sur le "design" des escarpins, afin qu'ils soient les plus "accueillants" et confortables possible. Et ce ne sera pas Beyoncé ou Kate Moss qui diront le contraire maintenant qu'on les a vues chaussées avec des escarpins signés Maison Ernest ;)
1. Pour pouvoir mettre son corps à nu ou du moins en dévoiler certaines parties sans que ça ne devienne une torture mentale, il faut tout d'abord l'accepter et être bienveillant(e) avec ce dernier. Grazia nous donne donc quelques clés pour être mieux dans notre peau et moins complexées : on apprend donc à regarder son corps dans son intégralité au lieu de regarder nos petits défauts, qui,, lorsque l'on zoome dessus deviennent bien sûr des horreurs insupportables et on se chouchoute avec de jolies manucures et pédicures, on travaille sa posture pour "avoir fière allure" et on en prend soin en se nourrissant correctement :) 2. Après avoir fait tout cela, vous vous sentirez peut-être prête à quitter vos vêtements pour aller manger dans un restaurant tout cru et surtout tout nu ! The Bunyadi à Londres propose en effet une expérience gustative et visuelle pour le moins surprenante, en servant des plats basés sur le régime paléo et crudivore à des hôtes dans le plus simple appareil. L'idée est de "desexualiser" la nudité et c'est une réflexion plutôt intéressante, je trouve. Même si loin de moi l'idée de mettre ne serait-ce qu'un orteil à l'intérieur ! ^^
1. Petite trève dans notre périple semi-érotique (enfin chacun ses goûts, après), avec Eric Cantona, qui, à l'occasion de son expo chez Colette, nous parle un peu de foot. On le sent assez aigri sur le milieu du football actuel, puisque les commentateurs et nos Bleus en prennent pour leur grade. Il revient également sur son parcours (en égratignant son entraîneur de Sheffield Wednesday) et nous explique que s'il adore sa nouvelle carrière dans le cinéma, le 7ème art n'a pas le don de transcender les foules comme le sport. Entre autres ! 2. Ce numéro est également l'occasion de revenir sur l'histoire de John Casablancas, le fondateur de l'agence Elite. Véritable fils à papa et réel amoureux des femmes (chacune de ses nombreuses conquêtes étant une vraie amoureuse à ses yeux, même pour quelques heures), John a bouleversé le monde du mannequinat dans les années 60, en ouvrant une agence "dénicheuses de talents" et de beautés par toujours conventionnelles (comprendre "pas toujours blondes aux yeux bleus"), déclachant une "Model War" avec l'agence Ford à l'époque. Les plus grands tops sont passés chez Elite (Linda Evangelista, Naomi Campbell, Cindy Crawford...) et Elite reste une référence, un véritable tremplin pour les mannequins. Un beau modèle de réussite même si M.Casablancas a été choqué et honteux de voir Elite traînée dans la boue dans les années 2000, le poussant à vendre ses parts tellement il ne s'y reconnaissait plus.
Petit clin d'oeil à Marie Colmant, qui nous recommande chaudement de visionner la série Grace & Frankie de Netflix, avec Jane Fonda notamment : la verve habituelle et l'humour de la chroniqueuse y sont au summum de leur forme et ça me donne bien envie de jeter un oeil à ce programme ;)
1. Instagram est l'un des réseaux sociaux les plus restrictifs en termes de sexualité, le moindre bout de sein étant allègrement banni de la plateforme : du coup, les utilisateurs redoublent d'ingéniosité (et d'humour parfois) pour s'exprimer à peu près librement et c'est même devenu un jeu pour certains. Instagram a donc été pris à son propre piège ! 2. Un smartphone et une connexion Internet : il n'en faut pas plus pour rassembler les migrants ayant fui les horreurs de leur pays dans les camps de fortune qui leur ont été ouverts, notamment à Calais. Internet est le moyen pour eux de donner des nouvelles à leur famille, de trouver les chemins les plus faciles de se rendre là où ils veulent aller et de communiquer avec d'autres migrants pour éviter les pièges de la route. Certains s'en servent également pour dénoncer "les mauvais traitements dont ils font l'objet". Le lieu de connexion sur le camp de Calais permet aux migrants de se rencontrer, de communiquer, de partager leurs expériences, d'échanger des souvenirs...d'injecter un peu d'humanité dans tout ce bazar. 3. Travailler de près ou de loin dans l'industrie de la sexualité, et surtout quand on est une femme, est loin d'être une partie de plaisir (#pardon) : Grazia a recueilli les témoignages de plusieurs d'entre elles, qui nous parlent de leur quotidien mais aussi de leurs galères, comme la frilosité des banques à leur prêter de l'argent, celles de certaines célébrités à leur prêter leur image...le puritanisme de notre beau pays pourtant réputé pour être enclin à la galéjade leur met souvent des bâtons dans les roues.
Sur ce, je vous dis à très vite et vous souhaite une excellente journée !
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