je Film intéressant mais que je n'ai pas suivi assez profondément, j'étais fatiguée et le sujet assez pointu : comment se comporter quand on est psychiatre dans un hôpital près de Dakar avec des patients accrochés à leurs pratiques traditionnelles et ancestrales... Que vient faire la cure chimique dans un tel milieu ?
On assiste à quelques entretiens peu faciles entre "soignants et soignés".
Je me permets de me référer à la fiche du film vu au MK2 Beaubourg, et j'en copie quelques extraits.
" Il y a Khady, une femme dont les écrits et les images qu'elle tourne ne parviennent pas à la sauver du tourment. Elle qui aimerait tant parvenir à nommer ce mal qui tournoie dans son esprit. Il y a tous les autres, des fous croit-on, chez qui le vertige côtoie si fortement la lucidité qu'on se demande quel lien obscur relie ces deux états. Il y a cet hôpital,Thiaroye , en lisière de Dakar , un lieu où la psychiatrie en Afrique s'est écartée du chemin tracé par la colonisation. Et il y a la folie qui nous parle, qu'on écoute attentivement , qui nous bouleverse, non par compassion mais parce qu'elle emporte toutes nos certitudes..."
" ....tandis que je filmais à Bamako au moment de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance, je voyais dans ma rue les allers et venues de patients sous neuroleptiques. Ils revenaient d'un dispensaire pour malades mentaux. Je me suis alors interrogé sur la façon dont l'institution psychiatrique occidentale avait dû imposer sa grille de lecture en Afrique . Comment avait-elle évolué avec la transformation des sociétés africaines après les indépendances et sous l'influence de la mondialisation ?"
Je pense que ce deuxième extrait a été écrit par l'auteur... Un film courageux sur un sujet poignant ...