afp.com/FREDERICK FLORIN
Après six jours, une fois passé le premier week-end considéré comme un baromètre de tendance générale, les ventes sont en recul malgré des rabais qui ont souvent atteint 40% dès les premiers jours. Dans les réseaux des grandes chaînes de prêt-à-porter les ventes accusent une baisse d'environ 3%, selon les estimations de la Fédération des enseignes de l'habillement (FEH). "Globalement, c'est assez morose. Il y a plus de stocks qu'au cours des saisons précédentes, l'Euro de football ne joue pas beaucoup et les touristes ne sont pas revenus", a déclaré Didier Simon de Bessac, président exécutif de la FEH. Dans les grands magasins, l'absence des touristes étrangers, très acheteurs de produits de luxe, pèse lourdement. Aux Galeries Lafayette, où ils représentent 50% du CA du magasin, boulevard Haussmann, les ventes étaient en baisse de plus de 10% au premier jour des soldes. Les centres commerciaux évoquent, eux, un "démarrage mou mais pas catastrophique". "La fréquentation a légèrement progressé (+1%), et malgré des achats importants intervenus pendant les ventes privées qui ont précédé les soldes, les stocks demeurent importants", souligne Jean-Michel Silberstein, président du Conseil national des centres commerciaux.
Le marché de l'habillement accusait un recul de 1,6% au cours des cinq premiers mois de l'année, selon les chiffres de l'Institut français de la mode (IFM) qui anticipait, en décembre, un redressement du marché (+0,7%) sur l'ensemble de 2016. "Pour l'instant, nous ne sommes pas dans les clous, car le printemps a été très mauvais du fait de la météo, des grèves et des pénuries d'essence", a déclaré Gildas Minvielle, directeur de l'observatoire économique à l'IFM. Mais l'année n'est pas finie et il est possible que le deuxième semestre soit meilleur, compte tenu de la chute qui était intervenue en 2015 après les attentats de Paris, a-t’il ajouté. Si les soldes sont nécessaires pour écouler les invendus, ils sont aussi synonymes de faibles marges, pour un secteur fragilisé par la forte hausse de ses coûts d'approvisionnement liée à la montée du dollar. AF