Cette histoire, probablement en grande partie autobiographique à en croire la photo en fin d’album, est certes d’une grande simplicité, voire banale, mais elle se révèle également d’une justesse et d’une authenticité rare. Au fil de flash-backs, qui font constamment ressurgir des souvenirs et des éléments du passé, l’auteur dévoile la nature des liens entre les différents membres de cette famille qui hésite encore entre garder ou vendre cette maison de vacances. Abordant le temps qui passe, les souvenirs, les liens familiaux, le deuil, l’héritage, l’enfance et la filiation avec énormément de subtilité, Paco Roca livre un album empreint de nostalgie et foncièrement humain.
Visuellement, l’auteur espagnol propose un album au format à l’italienne, qui donne l’impression d’allonger encore un peu plus le temps qui défile au fil des cases. Son dessin sobre et efficace accompagne avec brio les nombreux moments d’introspection, le tout rehaussé par une colorisation aux tons principalement ocres, qui laisse régulièrement filtrer les rayons de lumière de cet endroit ensoleillé qui réveille tant de souvenirs.
Une excellente surprise !
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