Ni terre ni mer, Anne Von Canal

Publié le 29 juin 2016 par Antigone

"Maintenant, tout ne dépendait plus que de lui, de son jeu, de son art, de sa volonté."

A Stockholm le jeune Laurits rêve de devenir pianiste. Il lui suffit pour cela de réussir le concours d'entrée au Conservatoire. Mais il redoute le refus de son père, très autoritaire, qui espère que son fils suivra ses traces en embrassant une carrière médicale. Contre toute attente, son père accepte l'idée du concours d'entrée, à la condition que son fils s'inscrive à l'université en cas d'échec. Laurits est ravi, mais il échoue effectivement à son audition. Devenu gynécologue, marié à Silja, il mène une vie de famille tranquille, bien loin de la musique et des claviers auquels il ne touche plus. Devenu père à son tour, il lui semble même que la vie s'est apaisée. Ses parents sont devenus plus doux, semblent heureux de s'occuper de Liis. Cependant, lors d'un repas familial, un secret est révélé qui va chambouler la vie du jeune homme... et le propulser quelques années plus tard, en deux/trois terribles ricochets, sur un paquebot de croisière en costume de pianiste pour touristes blasés.

Ce livre est aussi beau que sa couverture. Il commence comme un journal de bord, celui d'un pianiste de croisière, puis nous emmène dans l'enfance d'un petit garçon riche mais solitaire à Stockholm. Ce roman parle de musique, bien sûr, mais également de la mer qui prend des vies, et permet aussi de fuir, d'oublier, de se recréer. Avec Ni terre ni mer, nous voyageons entre Stockholm et l'Estonie, puis sur l'eau, sur cette ville flottante qui permet de se sentir ni sur terre ni en mer, loin de tout, dans un temps suspendu. Il y a l'écriture de Anne Von Canal, la traduction de l'allemand d'Isabelle Liber, une ambiance douce et cruelle. Ce premier roman est un très gros coup de coeur ! Je suis heureuse de pouvoir vous l'offrir prochainement... Je vous donne rendez-vous le 1er juillet sur ce blog pour plus de détails.

Editions Slaktine - 18 € - Mars 2016

Je suis tombée sous le charme du logo, et de l'intention de cette toute nouvelle branche éditoriale du groupe Slaktine, créée en mars 2016... "Slatkine & Cie explore tous les champs éditoriaux mais choisit de ne publier qu’une dizaine de titres par an, pour le plaisir qu’ils donnent, le temps qu’ils dérobent et la douceur qu’ils prodiguent. La douceur est la traduction du mot russe Slatkine. C’est notre raison d’éditer." [clic ici]