COIMBRA (Portugal)

Coimbra est la ville universitaire la plus ancienne du Portugal et se situe dans le centre du pays. C’est là que fut construite la première université portugaise. Elle compte parmi les plus vieilles d'Europe avec la Sorbonne, Bologne, Oxford ou Salamanque. 

La ville reste peuplée de très nombreux étudiants venus de tout le Portugal. Ils entretiennent de nombreux rituels et traditions, comme, entre autres, le costume : complet noir pour les garçons, tailleur noir pour les filles, cravate et cape noires pour les deux.

L'aire urbaine de Coimbra compte environ 220 000 habitants. La vieille ville est située sur la colline de l'Alcaçova ; on y accède par un enchevêtrement de ruelles étroites et pittoresques, parfois entrecoupées d'escaliers au nom significatif (« escadas de Quebra-Costas » : « escaliers brise-dos ») !

Coimbra fut le lieu de naissance des six premiers rois de Portugal et, en concurrence avec Guimarães, la capitale du Portugal avant la prise de Lisbonne.  

Les Romains baptisent la ville Æminium. Plus tard, elle (re)prend le nom Conimbriga. En 711, les Maures atteignent la Péninsule Ibérique. Coimbra devient un important entrepôt commercial entre le Nord chrétien et le Sud arabe, avec une forte communauté mozarabe. En 1064, la cité est définitivement reprise par Ferdinand le Grand de León.

Coimbra devient la cité la plus importante au Sud du fleuve Douro, et la capitale d'un vaste comté. Avec la fondation du comté de Portugal, le comte Henri et la reine Thérèse de León en font leur résidence et le futur premier roi de Portugal Alphonse Henriques, naîtra à l'abri de ses murailles. Le roi en fait la première capitale du pays, ce qu'elle restera jusqu'en 1255 quand Lisbonne la remplacera dans ce rôle.

Université

Au XII siècle, la ville présente déjà une structure urbaine, divisée entre la cité haute désignée par Alta ou Almedina où vivent les aristocrates, le clergé et, plus tard, les étudiants. Dans la cité basse (Baixa), on trouve les commerces, les artisans et les quartiers pauvres.

Depuis la moitié du XVIe siècle, l'histoire de la ville s'assimile à l’histoire de son université. Ce n'est qu'à partir du XIXe siècle que la ville dépasse les fortifications qui disparaissent avec les réformes du Marquis de Pombal.

Durant la première moitié du XIXe siècle, l’occupation par les troupes françaises et l’extinction des ordres religieux marquent une période difficile pour la ville. Cependant, la seconde moitié du siècle revit en 1856, quand arrivent le télégraphe et l’éclairage au gaz. En 1864, c’est l’inauguration du chemin de fer, et onze ans plus tard est installé un pont ferroviaire sur les eaux de la rivière Mondego.

Une tradition locale du fado, qualifié d'universitaire, y est très vivace.

D'après Wikipédia