Ça tient…
Quand Eric Schenker dessine, il bâtit.
De quelques traits d’encre, il construit.
Ses architectures sont des défis à l’équilibre et à la verticalité.
Je me demande si ses échafaudages tiennent davantage par leurs pleins que par leurs vides.
Parfois des lignes légères s’échappent de la construction.
Ténues, flottantes.
Je crois deviner ici et là une échelle ou quelques marches improbables.
Ça tient…
Mais ces graphismes pourraient bien être des ombres.
Les ombres de sculptures rêvées.
Des possibles. Des éventuels.
Car, soudain, oui, le dessin prend matière.
Il devient volume.
Eric Schenker échafaude en grès.
Des choses dressées. Debout.
Des stèles, des totems, des menhirs, des tablettes, des colonnes…
Qui se tendent vers le ciel.
Et … C’est étonnant…
Le dessin est toujours présent.
Il a laissé son empreinte. Il est là.
Comme si la céramique en avait gardé la trace.
Je le vois…
Peut-être son squelette par transparence.
Ou un tatouage…
Céramique tatouée ?
janvier 2016
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