Stupéfié.
Consterné.
Accablé.
Voilà, en trois mots, notre état d’esprit depuis le coup de tonnerre de vendredi. Comme des millions de gens, Prince et moi sommes tout bonnement incapables d’y croire.
La Grande-Bretagne, bientôt réduite à sa portion congrue et faisant cavalier seul ?
Plus prosaïquement, si la Grande-Bretagne n’avait pas fait partie de l’Union Européenne, bien des choses se seraient sans doute déroulées différemment…
Je n’aurais probablement pas touché d’astronomiques (= francaises) allocations chômage en arrivant.
J’aurais vraisemblablement eu besoin d’un visa pour décrocher un emploi.
La NHS ne m’aurait peut-être pas accueillie a bras ouverts (ni gratuitement), moi, la « Typical French« .
Bref, notre stupeur n’a d’égal que notre incrédulité.
Le cataclysme n’a nullement échappé à MiniPrincesse, soumise à BFM TV en permanence depuis quelques jours. D’où certaines questions plutôt savoureuses… Florilège.
« Maman, est-ce que ce sont le roi et la reine qui ont décidé ? » Non, MiniPrincesse, ce sont les gens. Le roi, à part faire de la figuration à côté de la reine, son rôle est assez limité.
« Maman, va-t-on pouvoir continuer à prendre le Tunnel sous la Manche pour partir en vacances ? » Oui, même si, une fois sur place, notre argent ne vaudra plus que des clopinettes.
« Maman, est-ce que c’est triste ? » Très, pour une petite fille née d’une rencontre Erasmus entre deux parents issus de trois pays européens différents. Mais je ne te le dirai pas.
« Maman, est-ce que les autres pays se moquent de l’Angleterre ? » Non, ne t’inquiète pas, personne ne se moque de ton pays. Il y en a même qui trouvent qu’il a eu bien raison.
Devant mon air catastrophé, MiniPrincesse retrouve un flegme tout britannique, et s’écrie simplement :
« Maman, la Terre va pas se casser en deux, quand même ! »
Il n’y a plus qu’à espérer que la vérité sorte bien de la bouche des enfants.
Un petit coup de baguette magique, et hop ?!