Loi Travail : énième manifestation et vote du Sénat aujourd’hui" /> Loi Travail : énième manifestation et vote du Sénat aujourd’hui" border="0" title="POLITIQUE > Loi Travail : énième manifestation et vote du Sénat aujourd’hui" />
©AFP/OLIVIER LABAN-MATTE
En cette énième journée de manifestations et de grève contre le projet de loi Travail, les syndicats ont l'intention d'annoncer les résultats de la votation citoyenne menée en entreprises. Ils espèrent que ces résultats feront fléchir la position du président de la République. Des représentants CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, UNL, FIDL seront reçus à 10 h par le conseiller social du chef de l’Etat, Michel Yahiel, pour les lui remettre.François Hollande ira "jusqu'au bout"La semaine dernière, François Hollande a répété qu'il irait "jusqu'au bout (...) parce que c'est essentiel de permettre aux entreprises d'embaucher davantage, que nous ayons davantage de formations pour ceux qui sont les plus éloignés de l'emploi, davantage d'embauches avec des contrats à durée indéterminée, et davantage pour ce que nous pouvons faire en matière d'insertion". Manuel Valls, critiqué pour sa rigidité, a laissé entrevoir une porte de sortie à la crise. Il a accepté de recevoir demain et jeudi les organisations syndicales et patronales sur la loi travail pour "faire le point". Mais pas question pour autant, d'ouvrir des "négociations" sur la loi.Les syndicats reçus mercredi et jeudi"Même quand on n'est pas d'accord, c'est utile de se parler", a-t’on souligné à Matignon. Le Premier ministre, accompagné de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, recevra la CGT, la CFDT, FO et la CFTC demain après-midi, le Medef, l'UPA et la CFE-CGC jeudi après-midi. Les dernières rencontres bilatérales entre Matignon et les partenaires sociaux remontent à début mars. Le 28 mai, Manuel Valls avait appelé chacun des leaders syndicaux.2500 policiers mobilisés pour la manifestationA Paris, la manifestation partira de Bastille à 14 h, direction place d'Italie. Rien à voir avec le trajet ultra court, sur une boucle, aux alentours de Bastille le 23 juin dernier, imposé par le gouvernement, après les violences intervenues le 14 juin. Pour éviter tout débordement, la préfecture de police de Paris a mobilisé 2 500 policiers. Des contrôles systématiques de manifestants sont prévus alors que le climat autour du texte s'est durci, avec des actes de vandalisme visant les sièges de la CGT, de la CFDT, mais aussi les permanences PS. Pendant ce temps, le texte poursuit sa trajectoire parlementaire. Il sera voté à 18 h au Sénat, à majorité de droite, dans une version libérale. Le verrou des 35 heures a sauté, la généralisation de la garantie jeunes a été supprimée, le compte personnel d'activité a été partiellement vidé et le plafonnement des indemnités prud’homales (à 15 mois de salaires) rétabli. Cette version devrait être détricotée par les députés lors d'une nouvelle lecture à partir du 5 juillet prochain.Les opposants ne lâchent pas l'affaireDébutée il y a quatre mois, la mobilisation contre la loi El Khomri continue de rassembler les opposants qui l'envisagent comme un risque de précarisation accrue pour les salariés. La précédente manifestation, le 23 juin, avait réuni dans toute la France, 70 000 personnes selon la police, 200 000 selon les organisations syndicales. La manifestation est devenue leur principal moyen de revendication, le mouvement de grève s'étant essoufflé après un pic de deux semaines entre fin mai-début juin dans les raffineries, les transports ou les déchets. Aujourd’hui, seuls des contrôleurs aériens ont appelé à faire grève. La direction de l'aviation prévoit quelques retards et perturbations. VF