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Sur cette liste des événements qui s’amoncellent sur la tête de Bruxelles et des pays européens, il faut en effet rajouter cette élection. Voilà une information innovante et originale et non pas une nouvelle déjà recuite. C’est en effet un message on ne peut plus clair envoyé à ceux qui ne comprennent pas qu’il est urgent que cela change! Deux femmes inconnues il y a encore peu dans le monde politique et par le grand public, remportent deux municipalités, la capitale italienne et la piémontaise, Rome et Turin. Deux femmes qui se revendiquent d’un mouvement qui se dit "ni de droite ni de gauche" fondé par un humoriste italien, Beppe Grillo. Mouvement qualifié de populiste et anti-élitiste. Pour nous Français, cela nous rappelle vaguement quelque chose. L’histoire d’un mec qui, il y a 35 ans, avait aussi eu des prétentions politiques qualifiées là aussi, de "populistes". Ah le vilain mot qui veut tout et rien dire. Pourtant lorsqu’on lit la définition de populisme, on comprend qu'il s’agit d'un type de discours et de courants politiques qui font appel aux intérêts du "peuple" d’où son nom, et prône à son recours, tout particulièrement en opposant ses intérêts avec ceux de "l’élite". Où est le mal? N’est-ce pas ce que les "Brexitains" essaient de faire passer comme message à ceux de Bruxelles? Je suis populiste et je ne le savais pas! Pourvu que ce ne soit pas grave docteur?! La contestation du système établi qui n’entend plus rien de ceux d’en bas est-elle populiste? Cela signifierait-il que nos élites en utilisant le terme "populiste" manifestent une méfiance grandissante à l’égard des classes populaires? Un penchant qui ne serait pas nouveau pour la démocratie censitaire? Je les aime bien ces mouvements populaires qualifiés par ceux qui en ont peur, de populistes qui manifestent leur fatigue du système en place et tentent de faire entendre leur voix. En Italie, ce "Mouvement cinq étoiles" donne une alternative à ceux qui auraient peut-être été tentés de voter pour la Ligue du Nord. Jusqu’à maintenant avec eux, pas d’orientations partisanes. Comme à l’encontre de Poujade, on reproche à l’humoriste italien ses déclarations péremptoires et autoritaires. Les Romains et les Turinois ont bien fait. L’aventure vaut la peine d’être vécue. Voter pour un parti existant n’aurait certainement apporté aucune surprise. Là non plus peut-être, mais il y a l’espoir et c’est déjà beaucoup.
Un dernier mot puisque l’on parle d’espoir. Permettez-moi ici de saluer le départ d’une grande dame, Benoîte Groult. Une féministe comme je les aime. En effet, celle qui aimait rappeler qu’elle était née avec zéro droit dans les années trente est décédée à une époque où les femmes, grâce au combat continu qu’elles mènent pour l’égalité de droit avec les hommes et surtout le respect de leur personne, voient leur vie s’améliorer grâce à des femmes comme elle. Chapeau bas.