De qui parle-t-on ? :
Chanteur et musicien anglais, actif depuis 2011, de son vrai nom Jake Edwin Kennedy.
De quoi parle-t-on ? :
Le britannique délaisse un peu la fougue de ses deux premiers opus pour se recentrer sur un folk-rock langoureux.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Gimme The Love est évidemment très rythmé, mais hormis deux ou trois autres titres légèrement enjoués cet ensemble est plutôt un éloge de la lenteur.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Popsongs courtes, simples, directes dont la fluidité harmonique est l’épine dorsale.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Les inspirations sixties du bonhomme ne sont pas forcément compatibles avec un grand succès populaire.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Les deux premiers opus de Jake Bugg s’écoutaient déjà bien en format compressé, cet album plus apaisé ne dérogera pas à cette règle.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après avoir sorti coup sur coup ses deux premiers opus, le natif de Nottingham a pris le temps de la réflexion pour peaufiner ce nouvel On My One. Jake Bugg n’a pourtant pas fondamentalement modifié sa manière de composer. L’urgence dans l’écriture, notamment entrevue sur son premier exercice éponyme, est toujours le fil rouge de sa construction musicale.
Onze titres au format court, voire très court, dont la tendance folk a maintenant pris le pas sur le rock. L’album démarre en douceur avec le très dépouillé On My One, conçu pour mettre en valeur le chant légèrement nasillard du britannique. Le contraste avec Gimme The Love est donc saisissant, l’énergie punk du bonhomme déborde de tous côtés dans ce brûlot au rythme supersonique. Mais ce morceau est un cas particulier, un ilot bruitiste au milieu d’une collection de folk songs mélancoliques. Pour le mordant, il faudra se contenter du rockabilly de Put Out The Fire, du très pop Bitter Salt ou du spoken word d’Ain’t No Rhyme. Mais lenteur et sobriété ne riment pas forcément avec ennui, Love Hope And Misery, The Love We’re Hoping For ou Livin’up Country démontrent que Jake Bugg est un expert dans la confection de pépites à l’apathie lumineuse. Le disque se conclue sur une note blues-rock avec le très réussi Hold On You.
A vingt-deux ans Jake Bugg atteint déjà une certaine forme de maturité, il canalise aujourd’hui la vitalité bouillonnante de ses débuts dans une œuvre précieuse définitivement ancrée dans la source de ses inspirations sixties.