Cette étude de chercheurs de Yale révèle un processus pathologique jusque-là inconnu et qui peut expliquer de nombreux cas de constipation chronique inexpliqués. Une infection inattendue dans les neurones de la paroi du côlon après une infection par les virus de la famille des herpès virus humains. Des implications évidentes, présentées dans la revue Cell Host & Microbe, exploiter les connaissances scientifiques sur l’herpès pour aider les patients souffrant de maladies gastro-intestinales chroniques sans cause évidente.
C’est donc un lien surprenant entre la constipation et l’infection de l’herpès qui vient d’être identifié, après que des patients, atteints d’herpès, aient signalé des symptômes surprenants et apparemment sans rapport avec l’herpès, dont la constipation et la rétention urinaire. Le mécanisme n’étant pas compris, l’équipe de recherche, menée par le Dr Akiko Iwasaki, professeur d’immunobiologie et chercheur au Howard Hughes Medical Institute a étudié de près la progression, chez l’animal, du virus de l’herpès simplex 1, la principale cause de l’herpès génital.
Le surprenant » voyage » du virus de l’herpès : sur la souris les chercheurs constatent que le virus se propage à partir des organes génitaux vers les nerfs dans la moelle épinière, puis
Des effets chez les souris, quels effets chez l’Homme ? Les conséquences sont probablement différentes chez les humains, précisent les chercheurs, cependant leur étude révèle un processus pathologique jusque-là inconnu : le développement de cette infection inattendue dans les neurones dans la paroi du côlon qui suit l’infection de l’herpès ou par tout autre virus de la famille des virus de l’herpès.
En conclusion, ces données ont 2 grandes implications, rechercher l’infection de l‘herpès en cas de troubles intestinaux chroniques et poursuivre les recherches pour regarder comment les traitements des infections à virus herpès, pourraient également bénéficier à la prise en charge de ces troubles.
Source: Cell Host & Microbe, 2016 DOI: 10.1016/j.chom.2016.05.008 Viral Spread to Enteric Neurons Links Genital HSV-1 Infection to Toxic Megacolon and Lethality.