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Le Premier ministre conservateur David Cameron a perdu son pari. Poussé par la montée du parti indépendantiste UKIP à organiser un référendum sur la sortie de l’UE à la suite de son élection en avril 2015, celui qui a fait campagne pour le maintien dans l’union s’avoue vaincu. 51,9% des Britanniques ont exprimé dans les urnes leur volonté de se retirer du projet européen, malgré une forte participation (72,2%). Le "Brexit" l’a donc emporté. Les travaillistes, majoritairement pro-européens, ainsi que les indépendantistes écossais sont également dans le camp des perdants. Face à ce tollé, David Cameron a annoncé qu’il démissionnerait d’ici trois mois.
À l’inverse, Boris Johnson, chef de file conservateur de la campagne pro-brexit jubile. Il est désormais en bonne posture pour briguer la place de David Cameron au 10 Downing street. Nigel Farage, président du parti indépendantiste UKIP sort également renforcé par ce scrutin.
Cette situation inédite constitue le début d’une nouvelle phase pour le Royaume-Uni qui va désormais devoir renégocier les conditions de ses échanges commerciaux avec les pays de l’Union. Vendredi 24 juin 2016, les bourses européennes ont toutes brutalement chuté. Moins 9% à Londres, 14% à Madrid, 9,2% à Amsterdam. En France, les valeurs bancaires sont fortement attaquées (-18% pour le Crédit Agricole, -25% pour la Société Générale). Pour les Britanniques comme pour les Européens, le "Brexit" signe l’ouverture d’un cycle d’incertitudes économiques.