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"Ici, c’est à pied qu’on remonte le temps!" C’est en ces termes que Lisbeth, une joyeuse retraitée gantoise, nous invite à la promenade dans le centre historique de Gand.
Il suffit en effet de quelques pas pour aller de l’imposante Église Saint-Michel à la tour quadrangulaire de l’Église Saint-Nicolas, construite au XIIe siècle. Juste derrière, le Beffroi, un bâtiment du XIVe siècle inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, puis l’incontournable cathédrale Saint-Bavon qui abrite le célèbre Agneau Mystique, un polyptique symbolisant le sacrifice du Christ peint en 1432 par les frères Van Eyck. Le château de Gérard le Diable, niché le long de l’Escaut, complète ce tableau architectural hétéroclite.
Bertrand, un commerçant d’une trentaine d’années originaire de Bruxelles, se rend régulièrement à Gand. "On ne sait pas où donner de la tête! J’aime beaucoup l’architecture médiévale, elle regorge de petits détails." Il ajoute qu’à seulement une demi-heure de train de la capitale belge, "c’est le dépaysement assuré".
Les quais "Graslei" et "Korenlei", qui constituaient jadis le centre névralgique du commerce gantois, forment désormais le cadre pittoresque idéal pour boire un verre en terrasse tout en admirant les façades hétéroclites des maisons à pignons. Ils sont reliés par le pont Saint-Michel, qui enjambe la Lys tout en offrant une vue imprenable sur les imposants remparts du Château des Comtes.
Gand n’est pas pour autant un musée à ciel ouvert dont l’attrait reposerait uniquement sur un patrimoine hérité d’une époque de faste révolue. L’ancienne cité drapière a su faire en sorte que ses bijoux d’architecture et son cœur verdoyant deviennent à leur tour des écrins pour ses terrasses fleuries, ses cafés branchés et ses boutiques de design.
Bart, 25 ans, fait partie des quelques 70.000 étudiants qui peuplent la ville et qui participent de son dynamisme. Il étudie le droit à l’Université de Gand, la plus réputée du pays. "C’est vraiment génial d’avoir plein de petits endroits où se retrouver entre amis. Souvent, l’intérieur des bars, des cafés et des restaurants est aussi agréable à la vue que les plats le sont au goût!"
Attrayante pour les jeunes chefs créatifs qui aiment inventer les concepts les plus fous en matière de gastronomie, la ville propose de très bonnes adresses qui offrent des versions revisitées des spécialités culinaires gantoises tel que le waterzooi, sorte de soupe de poisson ou de poulet.
Gand fait aussi preuve d’une vitalité particulière en matière d’art, comme en témoigne le S.M.A.K., son musée d’art contemporain où sont régulièrement organisées des expositions très réputées.
Gand mène une politique environnementale exemplaire. Ainsi, les vélos sont rois dans la ville flamande dont le centre piétonnier est sillonné de pistes cyclables. "J’ai déjà failli me faire renverser deux fois", s’esclaffe Bertrand, "les vélos de livraison filent à toute allure!"
La ville a par ailleurs décidé d’être la première au monde à devenir végétarienne un jour par semaine. Désormais, tous les jeudis, les fonctionnaires, les élus et les écoliers font l’impasse sur la viande, et les restaurants proposent au moins un plat végétarien.
Pour le plus grand plaisir de Salomé, Gand est aussi "veggie friendly" tout au long de la semaine. Cette jeune touriste française est végétalienne, et il est souvent difficile pour elle de trouver un plat qui lui convienne. "Je n’en reviens pas: partout, il y a des options végétariennes et végétaliennes, alors qu’en France on me prend pour une folle!"
Ainsi, loin de se contenter de l’éclat de son passé, Gand séduit par sa quête constante d’une modernité durable.
Informations pratiques: www.visit.gent.be