Le Premier ministre Manuel Valls au Sénat I ©afp
Manuel Valls a toutefois nuancé son propos, en soulignant ne pouvoir dissoudre que des organisations "qui existent", précisant ainsi la difficulté à parer à ces groupuscules."Inquiet""Je l'avais d'ailleurs dit en 2012, je suis inquiet sur la montée de cette ultragauche, qui s'en prend aux institutions de la République et qui représente des centaines d'individus", a déclaré M. Valls lors de la séance des questions au gouvernement à la chambre haute. Interrompu par un sénateur Les Républicains qui l'appelait à dissoudre des organisations, le Premier ministre a objecté : "Il faut dissoudre des organisations qui existent. À chaque fois que nous pourrons dissoudre ces organisations qui existent et qui se livrent à des violences, nous le ferons. Nous l'avons fait pour des groupes liés à l'islam radical, nous l'avons fait pour des groupes d'extrême droite. Et s'il le faut, et si les groupes sont bien identifiés, nous le ferons bien évidemment quand il s'agit de l'ultragauche". Manuel Valls ajoute : "Et je suis préoccupé, moi, par cette violence qui est celle de l'ultragauche et parce qu'elle peut produire pas seulement dans les jours et les semaines qui viennent mais dans les mois et les années qui viennent".Accusations contre le gouvernementAlors qu'une manifestation anti-loi travail était organisée jeudi après-midi à Paris, Manuel Valls a de nouveau assuré que les ordres donnés par le ministre de l'Intérieur étaient "particulièrement clairs pour "interpeller, protéger et faire en sorte que ces incidents n'aient pas lieu". Le Premier ministre répondait à ceux qui "mettent en cause la police et le gouvernement comme si nous organisions nous-mêmes ces violences pour discréditer le mouvement social". JB-M