Avant l'arrivée de l'été et des premières chaleurs, nous avons ouvert les deux bouteilles suivantes : Morgon Côte de Py 2010 de Jean-Marc Burgaud et La Vigne de l'Enfant Jésus 2006 de Bouchard Père et fils. Les vins ont été dégustés en bouteilles, épaulées une heure avant la première dégustation, puis conservées en cave fraîche et regoutées le lendemain.
Morgon Côte de Py 2010, présentait le premier jour une palette aromatique séduisante, les tannins étaient encore fermes dès le milieu de bouche, et la finale était austère avec une amertume marquée. Le lendemain le vin était un peu plus épanoui, sans s'être complètement livré. Il faudra être patient et l'attendre au moins jusqu'à son dixième anniversaire.
La Vigne de l'Enfant Jésus 2006 n'était pas dans une forme éblouissante. Les arômes au nez comme en bouche étaient dominés par de nettes épices douces avec des fruits discrets. Les tannins n'étaient pas encore totalement polis, la finale, encore assez tannique, offrait des notes d'amertume assez sensibles, et les arômes (plus épicés que fruités) étaient un peu ternes. Le vin s'est légèrement amélioré le lendemain, mais cette bouteille n'avait pas la qualité de celle dégustée il y a près de deux ans. Alors : une moins bonne bouteille, une évolution normale pas très réjouissante, ou un passage un peu plus austère dans le vieillissement sous verre ?
Beaujolais : Jean-Marc Burgaud : Morgon Côte de Py 2010
Après 24 heures d'ouverture
La robe est très soutenue de teinte violine. Le nez est bien ouvert avec des arômes de pivoine, de violettes, de fruits noirs (cassis dominant) avec des notes d'épices variées et de réglisse. La bouche est veloutée en attaque, plus énergique et bien charpentée dans un centre finement charnu et fruité. La finale est fraîche , avec des tannins plus fermes, d'une bon maintien, fruitée, florale, épicée et légèrement réglissée. Note potentielle 15,5, voire un peu plus, note plaisir 14,5
Bourgogne : Bouchard Père et fils : Beaune Grèves Premier Cru : Vigne de l'Enfant Jésus 2006
La robe est assez soutenue de couleur rubis. Le bouquet encore un peu discret s'ouvre à l'aération sur des arômes d'épices douces (au premier plan), de fruits noirs (cassis), de légères griottes, de roses, avec un touche de réglisse. La bouche est souple en attaque, plus énergique et plus dense dans un milieu de bouche, délicatement charnu, rehaussé d'épices dominants les fruits. La finale d'une bonne allonge, tenue par des tannins plus impressifs, est fraîche, dotée d'une convenable expression aromatique ( épices dominantes) et ponctuée d'une légère amertume. Noté 15,5 sur cette bouteille, note plaisir 14
Posté par Daniel S à 00:01 - Vins de Bourgogne - Commentaires [0] - Permalien [#]