Quand les autres te font douter de ton enfant…

Par Jencz @un_point_de_vue

Comme je l’ai dit dans mon article précédent sur le fait de devenir maman… notre vision des choses changent complètement. J’ai eu un amour incommensurable qui fait ma force mais également mon angoisse. Car oui, depuis que je suis devenue maman, je vis avec une angoisse permanente sur tout et n’importe quoi (Est-ce que j’ai bien fait de faire ça, de dire ça, de l’habiller comme ça, de ne pas avoir fait ça ?……).

Quand je le couche le soir, je suis soulagée d’avoir un peu de temps pour moi et pour mon chérie aussi, mais quelques minutes plus tard, je me sens mal. J’aurais presque envie de le réveiller pour que l’on reste ensemble. Il me manque et je culpabilise de me sentir soulagée lorsque je le couche. C’est étrange je sais, mais mes sentiments sont fait de paradoxes assez inexplicables.

J’essaie de me mettre à sa place et d’imaginer ce qu’il peut ressentir pour la moindre chose ce qui a des bons côtés puisque j’essaie d’être dans une éducation « bienveillante », sans cris (enfin on essai), sans punitions, mais je me laisse parfois dépasser. Je lis beaucoup de bouquin sur l’éducation parentale et celui qui me parle le plus ce sont les bouquins d’Isabelle Filliozat. J’essaie donc, tant bien que mal, de suivre sa « méthode ».

Petit bout est quelqu’un de très speed. Il adore partir à la conquête du monde, et partir pour de nouvelles aventures. Ce qui fait qu’il demande en permanence de l’attention.

Pour vous donner une idée… Ma cuisine est collé au salon mais je n’ai pas de vue totale sur le salon lorsque j’y suis. Le repas était déjà prêt, il ne fallait que le réchauffer quelques secondes (40 sec pour être exact). Quand je suis revenue pour lui donner à manger, je l’ai retrouvé assis sur mon bureau (plutôt haut). Il avait pris la chaise qu’il a tiré assez facilement jusque devant le bureau et il a grimpé sur la chaise pour pouvoir monter sur le bureau, le tout en 40 secondes donc.

Je t’explique même pas le stress quand tu l’aperçois. J’ai failli crier de peur et j’ai réussi, par je ne sais quel moyen, à me contenir car c’est souvent la peur qui fait faire de faux mouvements.

Mais des histoires comme celle là, j’en ai plein !!

C’est le soleil de ma vie. Mon bonheur au quotidien. Mais c’est aussi comme je le disais, mon angoisse permanente………

C’est un enfant tout à fait normal. Un peu trop débrouillard peut-être. Mais tellement vif et plein d’énergie (comme la majorité des enfants de son âge) que par moment certaines personnes pensent qu’il est trop excité, trop nerveux, trop trop trop quoi…

Pour moi ce n’est qu’un enfant. Un enfant qui a besoin de se dépenser, de découvrir le monde, de tester sa motricité, ses capacités. Rien dans son comportement n’a pu me faire penser initialement qu’il avait un problème. Je me rappelle ma petite sœur au même âge, qui était tout aussi normal vive.

Et pourtant, à force de comparaisons, de critiques et dans un moment d’énervement de sa part, j’ai douté. J’ai douté de lui. Je me suis dit que les autres avaient peut-être raison. Qu’il était peut-être hyper actif, trop nerveux. Ou peut-être était-ce de ma faute ? Il doit sentir quelque chose en moi, ou peut-être ais-je dit quelque chose qui l’a rendu comme ça ?? Bref, de gros questionnement et le lendemain ce fut le drame.

Pourquoi ais-je douté ? Pourquoi me suis-je fiée à ce que pense les autres ? Tout à coup c’était clair en moi. Oui mon fils est débrouillard et à envie de découvrir le monde en touchant à tout, en grimpant partout, en criant et en frappant même si je dis non, tout simplement car à 20 mois il ne sait pas maîtriser ses émotions. Comment demander à un enfant qui ne sait pas encore parler, qui ne s’est pas bien s’exprimer de rester calme alors qu’il essai tant bien que mal de nous dire quelque chose, mais qu’on ne le comprend pas. Et puis t’imagine toi, comment tu pourrais faire face à toutes ces émotions que tu découvres au fur et à mesure et sur lesquels tu ne sais même pas mettre de nom ?!

Non je me rends à l’évidence, mon fils est vif, peut-être un peu trop. Je suis parfois fatiguée ce qui laisse penser qu’il peut parfois prendre le dessus, mais mon fils est tout à fait normal. Comment ais-je pu douter ???!!! Et là, la culpabilité revient. Je m’en veux d’avoir pu penser ça. Les autres je les em*ù$^:!

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 Petit bout, je t’aime <3