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La livre devrait à priori renchérir face au dollar et aller tutoyer la barre psychologique des 1,50. Le Franc suisse, très recherché au cours de ces dernières semaines, et l’or devraient logiquement baisser, ainsi que les niveaux de volatilité constatés. En cas de Brexit, le scénario reste plus difficile à évaluer. Goldman Sachs et George Soros redoutent une baisse de 15% de la livre sterling. D’un autre côté, ce repli de la devise britannique aurait un impact positif pour les entreprises exportatrices basées au Royaume-Uni. L’indice Footsie pourrait même progresser, alors que les autres indices européens prendraient à nouveau le chemin de la baisse. Une chose est sûre, la volatilité repartirait à la hausse dans les semaines suivantes. Mais les banques centrales ne resteront pas sans réagir. Mario Draghi a fait savoir qu’il serait prêt à prendre toutes les mesures et à utiliser tous les instruments à sa disposition afin d’atteindre les objectifs fixés par la Banque Centrale Européenne (BCE) avant la fin de son mandat, avec ou sans Brexit. Cela signifie que la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque Centrale Européenne, la Banque du Japon (BoJ) et la Banque d’Angleterre (BoE) pourraient engager des actions communes pour enrayer le repli des indices boursiers. Depuis plus de trois ans, les cours des devises et des indices boursiers sont largement pilotés par les banques centrales. Ces dernières n’ont aucune raison de ne pas agir au cours des prochains jours en cas de décrochage subit des marchés.
Le Bremain tient toutefois la corde. A supposer que le scénario choisi par les électeurs britanniques soit favorable au maintien du Royaume-Uni dans l’Union Européenne, il ne serait pas invraisemblable de voir les indices américains retrouver leurs plus hauts annuels au mois de juillet. Avec des indices américains atteignant de nouveaux records de valorisation, il faudrait alors redoubler de prudence.
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est tratégiste pour CMC Markets.