C'est la toute première fois que la marque japonaise défile lors de la semaine de la mode parisienne. Orchestrée par le créateur Hiromichi Ochiai depuis 2007, sa collection éclectique fait souffler un vent de liberté sur la mode. Des silhouettes désinvoltes envahissent les lieux, ce sont les détails qui interpellent : des plumes au dos d'un sweat, des ouvertures qui laissent entrevoir le nombril ou des patchworks de matières inattendues, Hiromichi à le sens du détail. Les dimensions des vêtements sont revisitées, parfois trop longs, parfois trop larges. La norme n'existe pas. Les femmes portent des pantalons qui se terminent en immenses volants et les hommes des costumes déstructurés. Le mélange des styles domine et les motifs sont associés avec une aisance déconcertante. Tantôt, le camo effleure le motif fleuri, tantôt le damier s'oppose aux carreaux colorés sans fausses notes. Les chaussettes tricolores sont remontées jusqu'au mollet, l'esprit est sport. Comme les sweats oversize grieffés d'un numéro et des pantalons larges style jogging. L'homme se plait avec des superpositions bigarrées. Le designer s'amuse à revisiter le vestiaire masculin, le costume se porte sans manches. La déstructuration est reine. Coup de cœur pour la veste bleu " La Cène " version pop. Facetasm vous salue.
Ce 22 juin 2016, Facetasm a ouvert le bal de la Fashion Week masculine à Paris avec un défilé mixte aux résonnances urbaines et tokyoïtes.