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EUROPE > Référendum britannique, tic-tac…

Publié le 23 juin 2016 par Fab @fabrice_gil
Les grandes questions posées par le Brexit -l’avenir du Royaume-Uni, de l’Europe, de Londres, de la livre sterling, des emprunts, des entreprises, du prix d’une bière, etc. -ne se résoudront qu’après l’annonce des résultats du référendum d’aujourd’hui.

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©Reuters


La logistique du vote et du processus d’annonce du résultat sont encore relativement opaques. La commission électorale, l’organe indépendant chargé de l’organisation du référendum -le premier depuis 1975- a annoncé que le résultat devrait être connu vers "l’heure du petit déjeuner", demain. Quotidien Libre vous explique à quoi vous attendre aujourd’hui et vendredi. N’enclenchez pas vos chronos, toutes les indications horaires, heures d’ouverture des pubs et de fermeture des bureaux de vote sont encore modifiables…
Aujourd'huiLes bureaux de vote du pays de Galles, d’Angleterre, d’Écosse, d’Irlande du Nord et de Gibraltar sont ouvert depuis 8h ce matin et ferment à 23h. Durant ce créneau, il est interdit aux médias britanniques de publier quoi que ce soit qui pourrait influencer le résultat du référendum. Il est peu probable que cela s’applique aux médias étrangers. Contrairement aux autres élections, qui se déroulent dans 650 circonscriptions de taille plus ou moins égale, le référendum est divisé en 382 « zones de décompte ». À 23h les bureaux de vote ferment. La BBC a cependant annoncé qu’elle ne mènerait pas de sondage le 23 juin, à cause d’un manque de données comparables qui permettrait de tirer des conclusions. Les chaines ITV et Sky pourraient tenter de remplacer le média national, mais au regard du coude-à-coude attendu et les marges d’erreur possible, l’exercice se révèle particulièrement dangereux.Demain, vendredi 24 juinLes médias assureront une couverture durant la nuit, mais rien de concret ne devrait apparaitre avant 5 heures. Même à cette heure-là, il ne s’agira probablement que des résultats de certaines zones, du taux de participation et d’une nouvelle couche de spéculations.Il y a donc 382 « mini-résultats », mais le Royaume-Uni est ensuite divisé en 11 zones régionales, dont les responsables communiqueront leurs résultats à la mairie de Manchester, où aura lieu de décompte final. Comme lors des élections législatives, Sunderland, dans le nord-est de l’Angleterre, sera probablement la première à livrer ses résultats, entre 1h30 et 2h du matin. Ancienne zone industrielle et bastion traditionnel travailliste, la région donnera une bonne indication de l’impact de UKIP sur le vote travailliste. De la même manière, l’annonce des résultats de Merthyr Tydfil, au pays de Galles (2h30), Barking & Dagenham, dans Londres (3h30) et Nuneaton, dans Birmingham (3h) donneront un aperçu du vote moyen régional. Les représentants de la commission électorale pensent être à même de donner une estimation du taux de participation national « tôt » le vendredi, au moins « plusieurs heures avant le résultat final ». Le résultat final devrait être annoncé à « l’heure du petit déjeuner », à Manchester, où aucun dirigeant de parti ne devrait faire d’apparition.10h30 Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le président du Conseil, Donal Tusk, le président du Parlement, Martin Schulz, et le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, actuellement à la présidence tournante du Conseil, se rencontreront pour discuter du résultat du référendum. Il est inconcevable que David Cameron ne fasse pas de déclaration publique dans la matinée ou dans l’heure qui suit l’annonce du résultat official. Le Premier ministre et le chancelier de l’Échiquier, George Osborne, ont probablement préparé une déclaration en cas de victoire et une autre en cas de défaite du camp pro-UE, avec des nuances possibles en fonction des cas de figure possibles.

En cas de résultat pro-UE, David Cameron pourrait considérer la question résolue. Le référendum lui servirait alors de mandat officiel pour faire appliquer l’accord négocié avec Bruxelles et réaliser davantage de réformes lors de la présidence britannique du Conseil, dans la seconde moitié de 2017.

En cas de Brexit, la première conséquence sera un effondrement des marchés, une chute de la livre sterling et de l’indice FTSE100. Le Royaume-Uni entrera alors dans un processus douloureux de négociation de ses conditions de sortie de l’union, qui devrait durer au moins deux ans, et de renégociation d’accords commerciaux avec le reste du monde. David Cameron et George Osborne pourraient être forcés de démissionner, ou au moins d’organiser une remise en question de la direction du parti conservateur. JB-M

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