L'invisible compréhension...

Publié le 22 juin 2016 par Eric Acouphene

Les philosophes décrivent les hommes comme étant immédiatement pourvus d'une identité, des hommes qui naîtraient à trente ans, comme Adam et Eve. Ils ne tiennent absolument pas compte de l'existence d'un premier monde puis d'un second, ils ne s'intéressent pas au fait que l'on naisse et que cette naissance fasse cesser un lien inimaginable, originel, obscur et cardiaque. Ce premier monde que les contes situent dans une grotte ou sous l'eau, ce monde d'avant que nous ayons la voix, me fascine profondément. C'est un monde très important pour la musique. J'ai beaucoup travaillé là-dessus, je crois que le chant vient après la basse continue.

Je n'avais jamais senti à quel point il est faux de dire que nous sommes des individus hermétiques les uns aux autres, poussant à l'intérieur de nous-mêmes. Regardez un nouveau-né et sa mère, les enfants entre eux, un petit jouant avec des animaux... Celui qui naît n'est pas grand-chose, et c'est précisément pour cela que "ça passe". C'est plus tard que le verrouillage se fait, que nous devenons incommunicables les uns aux autres.
(source : L'express)

...Le visible ne suffit pas pour comprendre ce qui est vu [...].
Le visible ne s'interprète qu'en se référant à l'invisible.
(Sur le jadis)