Lassés par l'absence d'intérêt des institutions françaises pour le cinéma de genre, Guy-Roger Duvert et son producteur Olivier Biercewicz se sont lancés, envers et contre tous, dans l'aventure VIRTUAL REVOLUTION, un long métrage de science-fiction bien de chez nous. Aujourd'hui, le tournage est terminé, et le film devrait bientôt sortir en salles. Entretien avec Olivier Biercewicz, où l'on nous parle du système, de ses rouages, et de l'éternelle bataille pour le droit au merveilleux.
écrit et réalisé par : Guy Roger Duvert
produit par : Olivier Biercewicz pour Tachkent Productions
avec : Mike Dopud, Jane Badler, Jochen Hagele, Maximilien Poullein, Kaya Blocksage, Petra Silander, Emilien De Falco
http://virtualrevolutionmovie.com/
http://www.imdb.com/title/tt4054004/
PARLE NOUS DE TACHKENT PRODUCTIONS.
Tachkent est née en 2005. On a fait un premier court sur les violences conjugales, avec Olivier Dujols, aujourd'hui showrunner pour . Puis, avec Guy-Roger Duvert, on a fait , qui a remporté 55 prix autour du monde, mais pas un seul en France. Malgré la communication des festivals, le film est complètement passé au travers...c'est un genre qui n'a juste pas été accepté. On a quand même décidé de continuer dans l'hexagone, avec un long métrage de science-fiction, Virtual Revolution. On s'est lancés avec des fonds uniquement privés ; on a bien demandé le crédit d'impôt au CNC, mais il a été difficile à obtenir. D'ailleurs, on n'a toujours pas touché la somme. Peut-être qu'on s'y est mal pris, c'était la première fois qu'on montait un dossier comme celui-ci...mais on n'a clairement pas été aidés.
LES FONDS PRIVES SONT VENUS D'OÙ ?
De gens qui aimaient le projet, qui avaient envie de soutenir la démarche de Guy Roger, de ceux qui pensaient qu'il y avait un coup à faire financièrement - et je ne crois pas qu'ils se soient trompés, d'ailleurs. Des particuliers, essentiellement. On a fait le film très rapidement ; la décision s'est faite en décembre, et nous avons tourné en Aout. Normalement, c'est complètement irresponsable de s'accorder aussi peu de délai de préparation...quand on a commencé le film, on n'avait pas tout l'argent ! On pouvait payer l'équipe, mais plus rien pour le reste. Les fonds sont rentrés au fur et à mesure qu'on produisait des images, et que les gens ont vu que c'était du concret. C'est vrai qu'on a tout de même pris beaucoup de risques.
" A notre niveau, c'est pas absurde de garder les chiffres un peu secrets pour les acheteurs. "
C'EST UN PETIT BUDGET POUR CE GENRE DE FILM.
Tu sais, je reviens d'un pays où on fait beaucoup de troc. Alors, au départ, passer un quart d'heure à négocier, ça me gonfle. Mais ce qui est intéressant avec le troc, c'est que les deux parties donnent à l'objet la valeur à laquelle ils l'estiment sur le moment. Lorsque les gens voient les images deVirtual Revolution, ils me disent " Impressionnant ! C'est combien, cinq, dix millions ? " Ça veut donc dire qu'on fait du très bon boulot en proportion de nos moyens. Je me souviens d'un réal mexicain, qui, à chaque fois qu'on lui demandait combien son film avait couté, répondait " à votre avis ? ". Nos chiffres sont transparents pour l'équipe, mais à notre niveau, ça n'est pas absurde de garder le truc un peu secret pour les acheteurs. On pourrait penser que faire des films pas cher, c'est un plus ; une démonstration que la production fait bien son travail. Mais dans le milieu, les gens s'en foutent ! Ce qui les intéresse, c'est qu'un film leur rapporte de l'argent ; or, un film très cher peut faire plus d'argent qu'un petit. Un film avec des couts maîtrisés peut être moins intéressant pour le milieu qu'un autre qui jette l'argent par les fenêtres. Certaines dépenses pourtant admises sont tout à fait choquantes. En France, on est dans un cinéma subventionné ; une production n'a pas intérêt à faire un film pas cher, parce que plus le budget est important, plus elle va toucher de subventions, et plus la part producteur est importante. Donc, à la limite, peu importe que le film fasse des entrées.
" En France [...] les gens se foutent qu'un film ne soit pas cher. [...] Plus le budget est important, plus la production va toucher de subventions. [...] On pourrait faire bien plus de films si on commençait à réfléchir à des budgets raisonnés. "
LE TYPE SE PAIE A LA SOURCE.
Voilà. Nous, c'est l'inverse. On a intérêt à faire un film pas cher, parce que ça n'est qu'une fois qu'on a payé tous ceux qu'on doit payer que l'on se sert nous-même. On essaie d'inverser la tendance ; c'est un facteur de rassurement pour les investisseurs, et de crédibilité pour les gens qu'on embauche. Bien sûr, des moyens financiers limités ne facilitent pas la distribution...si le film n'est pas cher, c'est aussi parce qu'on n'a pas de superstars au générique. Aujourd'hui, quand on va voir un distributeur, le mec nous dit qu'il veut un quart du budget et un casting. Sans ça, il ne lit même pas le scénario. Or, pour avoir un casting, il faut un gros budget, et pour avoir un budget, il faut un casting. Les distributeurs ne perdent pas de temps avec les projets qui ne sont pas prémontés. Il me semble qu'on pourrait faire beaucoup plus de films, bien plus variés, si on commençait par réfléchir à des budgets raisonnés, et si on sécurisait davantage la distribution.
VR DONNE L'IMPRESSION D'UN CASTING INTELLIGENT, PREFERANT AUX STARS DES ACTEURS AUX RÔLES CULTES ET CONNUS DES FANS, COMME MIKE DOPUD ( Battlestar Galactica ) ET JANE BADLER (V, les envahisseurs). C'EST UN BEL ENTREDEUX, NON ?
On a beaucoup apprécié de travailler avec ces deux personnes. Ils sont simples et accessibles, et on n'a pas envie de bosser avec des gens capricieux. Si on avait une grosse pointure sur le film, ça nous aurait couté beaucoup plus cher, et cassé la cohésion de l'équipe, entre le mec dans sa caravane qui touche 800 000 euros pour bosser 8 jours et celui qui va toucher le smic pour bosser 2 mois. Ce sont des questions d'équité, de relations humaines. En tant que producteur, tu dois faire ton arbitrage entre l'intérêt de la distribution et celui du tournage. Parfois, ça vaut le coup, j'imagine, de miser sur une grosse pointure. Nous l'envisageons sur certains projets, mais il faudra que ça fasse sens, et que je sois à l'aise sur les implications.
VOUS AVEZ TROUVE UN DISTRIBUTEUR ?
On l'a trouvé à Cannes, mais il ne nous a pas aidés à construire le film. C'est un partenaire qui nous a dit " si vous arrivez à le faire, je marche avec vous ". Ce n'était pas grand-chose, puisque nous conservions l'exclusivité des risques, mais à l'époque, c'était énorme. Ça nous a aidés à rassurer des investisseurs.
C'EST UN PEU FACILE.
En toute franchise, je ne peux lancer la pierre à personne. C'est un premier film très ambitieux ; tu vas voir des gens en leur disant que t'as jamais fait de long, que tu travailles avec des chefs de poste qui n'ont jamais fait de long, sur un scénario de science-fiction - sachant que la France n'y est pas trop ouverte - et que t'as ni le CNC, ni les régions qui t'accompagnent, ben ton interlocuteur te dit..." Ok, on se revoit plus tard ". C'est logique. Maintenant, on peut regretter que des décideurs plus installés ne prennent pas davantage de risque, on en aurait besoin. Mais à leur décharge, le système n'est pas du tout pensé pour qu'ils veuillent en prendre. Tu me diras...c'est là qu'est la véritable audace. J'ai le sentiment qu'aller à contresens du système, ça n'est pas seulement dangereux pour soi, mais aussi pour les autres ; non seulement tu peux te gauffrer sur un mauvais investissement, mais la profession va te le faire payer très cher.
TU VEUX DIRE QUE LE RÉSEAU PEUT SE DRESSER CONTRE TOI ?
C'est présomptueux, nous n'avons pas autant d'importance. Mais je pense que le milieu n'a pas forcément intérêt à ce que ça bouge. Tiens, regarde à l'échelle de la France, qu'on dit impossible à reformer. Mais si elle est impossible à réformer, c'est parce que plein de gens ont un intérêt à ce qu'elle ne soit pas réformable ! Le ciné, c'est la même chose ; on te dit que grâce aux subventions, le cinéma français survit, et peut s'opposer aux américains. Peut-être, mais à qui ça profite ? Dernièrement j'avais une discussion avec un critique assez connu. Je lui montre le trailer de Virtual Revolution - résolument un film d'action. Le mec me dit " si c'est pour faire du sous américain, ça n'a aucun intérêt, il n'y a que des explosions, aucune histoire. " Mais vous arrivez à conclure tout ça en regardant quarante seconde d'images ? Ça n'est pas de la critique, ce sont des a priori. Si à partir du moment où on fait de la SF, pour vous, c'est du sous américain, on sera tout le temps dans une espèce de complexe qui, nous, ne nous convient pas. On essaie de faire de la science-fiction française. Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Le genre est pratiquement inexistant en France. On a l'impression que ces types limitent le cinéma français à des drames avec des parquets qui craquent, et toujours les mêmes gueules à billets.
" On dit que grâce aux subventions, le cinéma français survit. Peut être, mais à qui ça profite? "
Nous, on veut faire des films pas chers, parce qu'on veut en faire beaucoup, et que c'est comme ça qu'on apprend. Et on fait des films pas chers, parce qu'on n'arrive pas à avoir de financements, parce qu'on doit se battre contre les banques, les institutions, et maintenant les critiques, qui, en sachant pertinemment qu'on a 1% du budget d'une production américaine, nous disent qu'on fait du sous Hollywood. C'est insoluble ! Si vous avez des critiques à faire, qu'elles soient constructives ! C'est une culture de l'excellence, et de la critique destructive permanente. Dites qu'on est une équipe de français avec peu de moyens, qu'il y a des défauts, et qu'on peut s'améliorer dans tel ou tel domaine, au lieu de nous dire " Vous n'avez pas fait L'odyssée de l'espace, vous êtes un tas de merde, arrêtez le cinéma ". Nous, scénariste, techniciens, comédiens, producteurs et réalisateurs, on essaie de bouger les lignes, on prend tout sur nos épaules, et lorsqu'un jour, peut-être, on aura du succès, là vous nous direz bravo. Mais vous vous rendez compte de la faible probabilité d'avoir à la fois un bon scénariste, un bon réalisateur et une bonne distribution pour un budget réduit ? C'est une victoire au loto.
EN FRANCE, QUAND ON FAIT DU GENRE, ON EST SOUVENT DANS L'ULTRA GORE OU DANS L'HOMMAGE, LE FAIRE COMME. COMMENT VOUS AVEZ ÉVITÉ CET ÉCUEIL ?
Franchement, je ne sais pas si on l'a évité. Je pense qu'on a fait un film qui est bourré d'hommages, justement. Mais, tu sais, dans le temps, les peintres prenaient leurs chevalets, et allaient dans les musées pour copier les grands maîtres. C'est en imitant qu'on apprend et qu'on affirme son style. Dans l'audiovisuel, on aimerait que notre premier long métrage soit tout original. Je vais être clair avec toi, on n'a pas ce génie-là. J'aimerais être quelqu'un de génial, ma mère serait très contente, mais ça n'est pas le cas...on est obligés de passer par une phase où on essaie des choses. Dans ce film, on me fera souvent le reproche des références à Blade Runner. C'est vrai, c'est un modèle pour nous. Pour autant, Guy Roger a un univers très fort. Je ne pense pas qu'on ait à rougir de nos hommages, parce qu'on essaye des choses. Là, on est déjà en train de bosser sur deux autres longs métrages avec lui, et c'est déjà beaucoup moins référencé. A nouveau, laissez-nous le temps qu'il faut pour creuser ! On ne peut pas essayer avec le long tout ce qu'on a tenté à l'échelle du court. On ne peut pas, en tant que petite boite, injecter 100 000 euros chaque année pour qu'un réalisateur se fasse la main. A moment donné, on est obligés de se dire qu'on passe au long, parce qu'au moins il y a une économie. Et puis, progressivement, on va s'améliorer. Le génie ne se développe pas en deux jours.
FACE AU MÉPRIS DES INSTITUTIONS, QUEL EST LE BON CHEMIN A PRENDRE POUR LE GENRE FRANÇAIS ?
Je ne sais pas si c'est du mépris. Peut-être de la négligence...c'est comme si ils passaient à côté du potentiel artistique et financier. Moi je ne suis qu'un petit branleur, je n'ai pas de légitimité pour en parler. Je pense qu'il ne faut pas lâcher le morceau. Pour initier le changement, il faut donner aux gens qui sont en place des raisons de le vouloir, et ça passe par beaucoup de discussions. Il y a deux ans, quand j'allais voir des producteurs en disant qu'on voulait faire du genre, la réponse était " ça nous intéresse pas, ça n'a aucun avenir ". L'année dernière : " C'est bizarre, vous insistez. On ne vous suit pas encore, mais revenez nous voir quand ce sera fait. " Cette année, à Berlin, " ce serait intéressant qu'on en discute ".
" Au cinéma, il y a un discours officiel, mais quand tu prends les gens en aparté, les mecs te disent " Bien sûr, on est d'accord ". "
Je crois que ça passe par une espèce de légitimité ; tu montres que t'es pas crevé, que tu vas continuer à te battre, et au bout d'un moment, tu as ton temps de parole. Au cinéma, il y a un discours officiel, mais quand tu prends les gens en aparté, les mecs te disent " Bien sûr. On est d'accord. " Même les mecs du CNC ! Je ne comprends pas, vous refusez de nous aider à faire du genre, alors qu'il rapporte l'argent qui aide les films émergeants. La réponse est invariable : " bien sûr, on est d'accord, mais vous savez, c'est une grosse maison. " Pourtant, on peut faire à la fois de l'art et de l'industrie...autre exemple : on me reproche d'avoir tourné en anglais. Je fais un film d'anticipation en anglais parce que ça me permet d'accéder à un marché beaucoup plus important. Donc je vais gagner de l'argent, qui va m'aider à financer d'autres projets, en français ceux-là! Pourquoi vous me mettez des bâtons dans les roues ? Et de répondre : " On sait bien, mais on aide les langues locales. " Mais je ne vais pas faire un film d'anticipation en langue d'Oïl!
MAIS ALORS, QUI DICTE LES RÈGLES ?
Prenons l'exemple du court métrage. On te dit " vous devez payer les gens qui bossent sur le court. " D'un autre côté, tout le monde sait que les gars qui bossent dessus sont rarement payés. Pourquoi est-ce qu'on ne légifère pas là-dessus une fois pour toutes ? Voilà, un court métrage en France, on a le droit de ne pas payer pas les gens. Non pas que je sois pour l'exploitation de l'homme par l'homme ! Je serais pour une règle stipulant que si un court rapporte de l'argent, s'il y a diffusion télé, tout le monde est payé. La production s'engage à publier des comptes, rembourser les dettes, et à payer chaque intervenant en fonction d'une grille établie. Ce qui est intéressant avec le court métrage, c'est que c'est une école : c'est pour apprendre ! Aller chercher de l'argent, c'est impossible, dans ce domaine ! Le paradoxe, c'est que si demain je produis ton court, il risque d'être quasiment impossible à monter. Alors que si tu te lances tout seul, tu auras une marge de tolérance si tu te fais choper par l'URSSAF. C'est débile ! Un producteur a aussi besoin de faire ses armes.
CETTE POLITIQUE EST PLUS AFFIRMÉE AUX USA, AVEC LE SECTEUR DU BIS, CORMAN, LLOYD KAUFMAN, QUI EMPLOIENT A BAS PRIX, POUR PAYER APRÈS COUP, EN CONFIANCE ET EN TRAVAIL RÉMUNÉRÉ.
Ben nous, on essaie ! Le problème, c'est qu'on est dans l'illégalité en faisant ça. Lorsque je dis que j'ai besoin de 15 000 euros pour faire mon film, les types des régions me regardent avec de grands yeux. " C'est n'importe quoi votre truc. Vous ne payez personne ? " Mais bien sûr qu'on ne paie personne ! " Mais Mr Biercewicz, on est France ! Ça n'est pas pro, il faut adapter votre discours. " La moyenne du budget d'un court métrage dans lequel le CNC fout les pattes, c'est 96 000 euros. Ce que ces gens m'expliquent, c'est que pour faire un court qui me coute 15 000 euros de frais incompressibles - nourriture, déplacements et autres - , je vais devoir en soulever 100 000.
" Ça devient politique. Nous dire que le ticket d'entrée pour un petit film est à 100 000 euros, c'est nous dire que si on n'est pas des gosses de riche, on peut oublier l'audiovisuel. "Propos recueillis par Nicolas Cengarle pour Le Blurayphile
En faisant ça, ils hypothèquent la possibilité de faire ce film. Or, c'est un bon scénario ! Si les gens veulent être bénévoles, c'est leur choix ! Pourquoi ils viennent bosser avec moi ? Parce que j'ai de bons scénarios, qu'on travaille dans une bonne ambiance, et qu'on est fidèles, en les faisant bosser derrière sur des plans payés. Pourquoi vous devriez me faire passer pour un monstre ? Avec 100 000 euros, des courts, je vous en fais 5 ! Vous voulez que la production française et les réalisateurs fassent leurs armes, ou que la création soit réservée à un petit panel qui sort de la FEMIS? A moment donné, ça devient politique. Nous dire que le ticket d'entrée pour un petit film est à 100 000 euros, c'est simplement nous dire que si on est des gosses de pauvre, on peut oublier l'audiovisuel. Si c'est un art populaire, si on veut qu'il y ait un maximum de films qui se fassent, j'ai envie que la production soit facile en France. Donnez-nous un cadre ! Ça, ce serait un véritable acte politique. Les productions pourraient s'associer, prendre d'avantage de poids face aux distributeurs, qui sont les véritables nerfs de la guerre. Aider les films français à être distribués, c'est un véritable enjeu. Il y a tellement de films qui restent sur les étagères...
QUAND POURRA-T-ON VOIR VIRTUAL REVOLUTION ?
On va faire une projection sur Paris au retour de Cannes. La distribution, c'est le sale agent qui s'en occupe. Sortie en salle ou pas...on va voir comment c'est apprécié en France. On croise les doigts.
ET L'AVENIR DE TACHKENT ?
On a beaucoup de projets ! On vient de s'agrandir avec de nouveaux associés. On part à Cannes avec dans les sacoches une web-série, deux séries télé, deux documentaires, deux courts métrages et quatre longs, sachant qu'on en a cinq autres en finalisation d'écriture. Il y a de l'onirisme, de l'horreur, du policier, de l'anticipation, de la langue française et anglaise, et des tournages aux quatre coins du monde ! Ce ne sont pas les projets qui manquent...Maintenant, faut trouver les partenaires. C'est là que l'association avec les deux autres collègues prend tout son sens, l'un d'entre eux étant plus orienté réseaux privés et Asie, l'autre bassin méditerranéen et télévision. On s'étend, avec des moyens qui restent modestes, mais une très bonne ambiance et des compétences complémentaires.
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