DÉCOR : Camp de concentration Kat Zet I en Pologne.
PERSONNAGES : Paul Doll, le Commandant : bouffon vaniteux, lubrique, assoiffé d’alcool et de mort. Hannah Doll, l’épouse : canon de beauté aryen, mère de jumelles, un brin rebelle. Angelus Thomsen, l’officier SS : arriviste notoire, bellâtre, coureur de jupons. Szmul, le chef du Sonderkommando : homme le plus triste du monde.
ACTION : La météorologie du coup de foudre ou comment faire basculer l’ordre dans un système allergique au désordre.
Un livre à la limite du supportable… J’avoue avoir eu beaucoup de mal à le lire et aucune envie de le lâcher. Je sais, cela semble totalement contradictoire et ce roman est une contradiction à lui seul.
Comment décrire cet ovni ? Nous sommes dans un vaudeville, mais un vaudeville au beau milieu d’un camps de concentration…Comment mêler la farce à l’horreur ? Comment écrire l’indescriptible ?
Nous sommes donc dans un camps de concentration. Les voix s’alternent, tour à tour le chef du camps, personnage imbu de lui-même, totalement mégalo, obsédé par le rendement, par sa femme. Puis celle d’un officier SS, séducteur et totalement déconnecté de la réalité du camps, celle du chef d’un Sonderkommando, ses hommes récupérant les corps dans les chambres à gaz…
Les voix s’alternent, les mots allemands également… J’avoue que tous ces mots allemands rendent le récit d’autant plus compliqué à lire et à comprendre… Et l’alternance continue : nous passons tour à tour de petits sujets totalement insignifiant comme : est-ce que untel réussira à coucher avec une-telle à l’horreur la plus profonde comme par exemple le tri des déportés…
Le ton du roman est aussi déstabilisant : de l’humour, du burlesque, de l’absurde… un ton totalement décalé par rapport au sujet. C’est glaçant, c’est troublant, c’est horrible et pourtant, c’est un très bon roman qui me restera longtemps en tête… A lire, ne serait-ce que pour se faire une idée.