Major Crimes // Saison 4. Episodes 18 à 23. Penalty Phase / Hindsight (Part 1 to 5).
BILAN
Tout au long de ces derniers épisodes, Major Crimes démontre encore une fois sa capacité à se renouveler et à proposer des idées intéressantes. Le 4.18, « Penalty Phase » était sensé être le dernier épisode de la saison au départ. C’est d’ailleurs un dernier épisode assez correct dans son ensemble avec son lot de scènes mettant en avant chacun des personnages et chacune des intrigues de la saison. Puis TNT s’est dit que ce serait bien de commander 5 autres épisodes, portant la saison 4 à 23 épisodes, faisant ainsi de cette saison une saison record et permettant de prouver que le câble classique peut aussi faire de larges saisons. Quoi qu’il en soit, « Hindsight », cet épisode en 5 parties était une agréable surprise. Tout au long de ces 5 épisodes nous suivons les histoires alors que Major Crimes nous plonge un peu plus dans l’ensemble de la vie des personnages. Cela permet de prendre la température et de donner plus de profondeur à l’ensemble. Ne serait-ce qu’à l’histoire de Rusty alors que la mère de ce dernier est de retour, qu’il a maintenant un petit ami charmant comme tout. Major Crimes reste donc une série policière très classique mais avec le retour de la mère de Rusty sur le devant de la scène, elle a su apporter un peu de nouveauté. Sans compter que la vie personnelle de Rusty évolue.
Les scènes entre Gus et Rusty sont mignonnes comme tout. Elles sont presque romantiques. On sent que Rusty se retient un peu, tout en sachant être en partie avenant. Rusty n’est d’ailleurs pas très convaincu que leur histoire peut fonctionner dans un premier temps. Il demande à Gus s’il veut sortir avec lui avant de lui donner une liste de raisons pour lesquelles ils ne pourraient pas fonctionner en tant que couple. Leur relation est vraiment différente de ce que j’avais imaginé au premier abord et c’est aussi pour ça que Major Crimes fonctionne bien, car elle permet de poser des questions personnelles à ses personnages et à les poser de façon intelligente. Les meilleures choses dans Major Crimes n’ont rien à voir avec le cas de la semaine. L’épisode en 5 parties était par exemple plus intéressant par rapport à des scènes touchantes comme celle de Julio dans l’épisode 22. L’histoire de Julio avait un joli impact émotionnel sur l’épisode que la série utilise de façon intelligente jusqu’au bout. D’ailleurs, je pense vraiment que Julio est la bonne idée de cette fin de saison. La façon dont il gère la mort de sa femme est une occasion de rappeler les éléments dramatiques qu’il y a dans Major Crimes.
La série a besoin de ce genre de personnages. Ce n’est pas la première fois qu’elle tente de gérer les émotions de cette façon. Se retrouver avec une intrigue de guerre des gangs au milieu d’un quintuple épisode de Major Crimes était un choix auquel je ne m’attendais pas nécessairement mais je dois avouer que le résultat est à la mesure de mes attentes. Nous avons également eu droit à des moments beaucoup plus heureux comme le mariage de Provenza dans le dernier épisode. Dans le registre de toutes ces relations complètement brisées depuis le début de la série, celle-ci donne du baume au coeur et nous permet d’espérer pour les autres. Sans compter que Provenza n’est clairement pas celui qui a eu le plus de chance. Finalement, maintenant que ce joli petit arc narratif s’est achevé, je ne m’étais pas forcément attendu à ce que Stephanie ait un rôle là jouer dans toute cette histoire. Sans compter que de toute façon, Julio ne pouvait pas trouver son bonheur. Ce que j’apprécie au delà de tout ça c’est que Major Crimes ne soit pas tombée dans tous les pièges du genre. La série a beau faire des tas de choses sympathiques, elle n’en reste pas moins très classique. L’évolution du cas traité au travers de ces 5 épisodes (ou même du 4.18) reste très proche de ce à quoi Major Crimes nous avait habitué jusqu’à présent. La série prend juste le temps de développer un peu plus les personnages.
Note : 6/10. En bref, des épisodes en plus pour un quintuple épisode plutôt touchant grâce à un développement de la profondeur des personnages.