La droite s'est saisie, cette semaine, de la fenêtre parlementaire réservée à l'opposition pour donner un avant-goût de ses " ambitions présidentielles " pour notre modèle social.
Elle s'est appliquée, dans les propositions de loi qu'elle a soumise au vote, à détricoter minutieusement les nouvelles protections sociales et juridiques construites depuis 2012 par la gauche, pour répondre aux difficultés rencontrées par les Français.
Dans un premier temps, en s'attaquant au système de santé dont elle a décidé manifestement de faire sa cible privilégiée dans sa cure d'austérité programmée. Au menu : suppression du caractère obligatoire du tiers-payant, libéralisation du système de soins et notamment de l'organisation hospitalière, déremboursements. Autant d'offensives contre notre système de santé solidaire et performant au service de tous, qui se traduiront pour les Français par autant de reculs dans leur accès aux soins.
Dans un second temps, en n'hésitant pas à affaiblir le statut juridique et la protection de milliers d'enfants. Car, en voulant interdire toute transcription d'acte d'état civil étranger reconnaissant une filiation issue d'une GPA, le parti " Les Républicains " remet en cause la reconnaissance juridique des enfants nés de cette filiation à l'étranger que la circulaire Taubira de 2013 consistait précisément à assurer.
D'évidence, l'horizon de la droite ne se limite plus à l'austérité libérale, il comporte un autre élément devenu structurant : donner toujours plus de gages à la partie la plus réactionnaire de ses électeurs. La preuve, par aveuglement idéologique et par posture politicienne à l'égard d'associations vécues comme de précieuses réserves de voix, la droite est prête à retirer leur reconnaissance juridique à ces enfants, les excluant de fait de la République.
Porte-parole
Secrétaire national chargé de la santé, de la protection sociale, et de la famille