Les Irlandais veulent être entendus et expliquent les conséquences de leur 'non'. Mary O'Donnell, ingénieur en informatique, opposée au traité de Lisbonne :
"Le fait que des dirigeants européens cherchent un moyen de nous exclure de l'Union européenne pour nous punir parce que nous avons voté non démontre que nous avions raison de ne pas leur faire confiance (...) Nous avons voté non parce que nous voulions un meilleur produit que celui qu'on nous offrait, pas contre l'Europe. Continuer le processus de ratification malgré notre verdict, c'est se moquer de la démocratie et manquer de respect au peuple irlandais".
L'ancien ministre irlandais des Finances Alan Dukes au premier ministre :
"Calmer le jeu pendant les prochains mois, même si cela doit être une pilule amère à avaler pour Nicolas Sarkozy et sa présidence de l'Union (...) Le traité de Nice continue de s'appliquer, et il n'y a aucune clause dans ce traité qui permette aux 26 autres pays de l'Union d'avancer en laissant de côté l'Irlande".
Le politologue Ben Tonra, de l'University College Dublin :
"Prévoir un arrangement constitutionnel spécial pour les Irlandais au sein des Vingt-Sept est légalement impossible. Sans parler des conséquences qu'aurait la rupture de la sacro-sainte règle du consensus pour l'avenir de l'Union".