Chaque fois qu’on te tend l’échelle
Qui traverse les clartés
C’est en sautant dans le noir
Que tu réapprends à marcher
Si d’un autre côté sans blague
La vie n’existe qu’en théorie
On doit bien croire en l’amour
Pour percevoir que l’on vit
Le corps en drôle d’appareil
Se cuve du fiel à distiller mieux
L’esprit un ingrédient secret
Déchante ses restes de Dieu
Qui fiche le feu à ta maison
Jette les clefs de ta raison
Avant de cocher la case
De you que t’étais parti
Égrener le chapelet d’être
Avec la ferme envie d’aimer
Même la crotte au paradis
De ton masque bien dompté
À l’école nommée société
Tous les autres sont toi
Tes miroirs reflétant en chœur
Les distorsions sur le lit de tes choix
Sourire amer de vérité improbable
Dans un environnement sans vin
Ce serait terminal aussi les sages
Les qui sont plus “wise” que l’animal
Suggèrent la rasade de vodka pur
Pour mieux faire passer le cyanure
C’est toi qui mène l’immense danse
Cette galère déguisée en univers
Avec un pied dans le noir
L’autre saoul de Lumière
Quand ton cœur te portera
Libéré de sa prison
L’âme légère d’un pinson
Bien sûr tu te mentiras
Tu voudras pas y croire
Tu te trompera de chemin
Jusqu’au sommet de ta mission
Si d’un autre côté sans blague
La vie n’existe qu’en théorie
On doit bien croire en l’amour
Pour que le rêve persiste et saigne
Pour que le rêve persiste et saigne
Pour que le rêve persiste et saigne…