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Le patriotisme peut se définir comme assumation lucide du soi collectif en rapport à la patrie, à l’ethnie, à la communauté dite nation auxquelles l’on se sent appartenir. Le patriotisme est simplement le regard juste sur un collectif et un milieu géographique dont on se sent pleinement membre. Ainsi, un pays d’exclusion ne peut vraiment engendrer de patriotes car c’est précisément le sentiment duel d’appartenance-propriété qui alimente le patriotisme. Quant au nationalisme, c’est un délire identitaire imbriqué à la nation dont on se dit citoyen et qui devient une sorte d’excès de zèle dangereux, agressif contre quiconque n’en relève ou ne s’y efface pour y être assimilé. Au stade collectif, ce qui différencie patriotisme et nationalisme serait comme cette fondamentale voire abyssale nuance existant entre l’amour de soi et le narcissisme chez l’individu. Pourtant si contigus sont-ils, que le patriotisme ne se protège de son prolongement excessif et excentrique, son extrapolation déviante et primaire, sa corruption qu’est le nationalisme, que par la manière de vivre et d’assumer le rapport d’amour à l’identité collective, rapport sain ou toxique, patriotique ou nationaliste selon le niveau et l’état mental des individus et groupes qui l’affirment>> LIRE LA SUITE >>