Pendant l’E3, alors qu’Yves Guillemot soulignait l’importance pour Ubisoft d’être «libre de créer, libre d’innover, libre de s’exprimer, libre de prendre des risques et de s’amuser», la menace de Vivendi a gagné du terrain.
Si certains observateurs s’imaginaient qu’une trêve allait être de mise pour Vivendi après que le groupe ait pris le contrôle de Gameloft en mai dernier, manifestement, Vincent Bolloré et ses complices n’ont pas reçu le mémo.
On apprenait ainsi vendredi dernier de la bouche de Vivendi que l’entreprise avait déclaré à l’Autorité des marchés financiers de France avoir «franchi en hausse, le 14 juin 2016, le seuil de 20% du capital de la société Ubisoft Entertainment», dont 17,77% du total de ses actions votantes.
Au rythme où les choses évoluent, le train de Vivendi semble se diriger rondement vers le contrôle de 30% d’Ubisoft.
La position publique de Vivendi demeure inchangée, l’entreprise répétant qu’elle «n’envisage pas de déposer une offre publique sur Ubisoft, ni d’en acquérir le contrôle». Un message qui est d’ailleurs identique à ce qu’affirmait la même entreprise en décembre dernier, au moment où elle franchissait le même seuil des actions de Gameloft.
Au rythme où les choses évoluent, le train de Vivendi semble se diriger rondement vers le contrôle de 30% d’Ubisoft, et une fois cette limite atteinte, le droit boursier français oblige le déclenchement d’une offre publique d’achat par l’actionnaire en question. Avant d’en arriver là, Vivendi continue de réclamer un remaniement du conseil d’administration d’Ubisoft dans le but de pouvoir y siéger, et le studio derrière les séries Assassin’s Creed et Far Cry fait toujours la sourde d’oreille.