Comment encadrer mon œuvre ?
5 cadres et astuces pour l’art contemporain
Caisse américaine, cadre baguette, sous-verre, avec ou sans passe-partout…?
Chaque œuvre est unique et les solutions d’encadrement sont innombrables. Le Collectionneur Moderne a classé les cadres par grandes catégories et vous propose quelques conseils et astuces pour garantir la conservation de votre œuvre et une décoration réussie.
STANDARD OU SUR MESURE ?
Les cadres standards sont souvent très attractifs par rapport aux prix d’un encadrement sur mesure. Mais il ne faut pas perdre de vue qu’un cadre inadapté nuit à l’œuvre qu’il est censé magnifier ! Assurez-vous toujours que les matériaux employés soient « neutres » et ne rognez jamais votre œuvre pour la faire entrer dans un cadre bon marché.
Une belle œuvre mérite un bon cadre. Et un bon cadre peut être simple ou sophistiqué, il est bon avant tout quand il convient à l’œuvre.
LA CAISSE AMÉRICAINE, SIMPLE ET EFFICACE
La caisse américaine est la solution économique et minimaliste pour encadrer une grande toile ou une photographie tirée sur un support rigide. C’est un écrin épuré, qui s’efface derrière l’œuvre et l’expose dans son intégralité.
La caisse américaine peut être en bois brut (chêne, frêne, érable), teintée ou laquée, ou parfois en aluminium. Elle est simplement composée de quatre montants – avec une section en « L » ou en escalier – qui sont découpés sur-mesure, pour former un cadre.
Vissée sur le châssis, la caisse américaine n’empiète pas sur l’œuvre, qui passe au premier plan.
LA GRANDE FAMILLE DES CADRES “BAGUETTE”
La baguette est la formule classique, qui a toujours été employée en encadrement, mais qui conserve toute son élégance avec des œuvres d’art contemporain.
En l’enserrant en plein cadre ou en l’isolant dans un passe-partout, le cadre baguette permet de cloisonner l’œuvre et lui donner un prolongement. Les formes, les couleurs, les compositions toujours différentes appellent des solutions variées : en bois, en métal, colorées, dorées, sculptées, larges, fines… Les possibilités sont infinies !
Le cadre baguette mord légèrement la bordure de l’œuvre et cet interstice permet d’intercaler une Marie-Louise, une plaque de verre ou un passe-partout.
La Marie-Louise (en blanc sur le schéma) est un prolongement du cadre. Elle sépare la baguette de l’œuvre par un biseau, qui peut être coloré ou doré, et ajouter à l’impression de fluidité de l’ensemble.
LE VERRE, UNE PROTECTION PARFOIS INDISPENSABLE
Certaines techniques de création sont vulnérables et nécessitent d’être protégées. Pastels, crayons, gouaches, aquarelles, estampes, lithographies, photographies… À l’inverse, une huile sur toile ou une acrylique risquent de perdre leur effet de matière sous un verre.
La fragilité de certaines photographies ou dessins peut justifier l’investissement dans des verres spéciaux, tels que les verres anti-UV qui protègent des radiations de la lumière et de la lune. Les œuvres très contrastées conservent leur détails avec des verres anti-reflets qui paraissent invisibles, sans reflet de lumière, mais sont légèrement bleutés quand on les regarde de profil.
LE PASSE-PARTOUT HABILLE L’ŒUVRE
Le passe-partout s’intercale entre le verre et l’œuvre et empêche leur contact. Il permet à l’œuvre de respirer dans son cadre. Un passe-partout est presque indispensable pour les très petits formats ou les photographies argentiques.
Il s’agit d’un carton PH neutre, découpé en biseau, qui laisse apparaître l’œuvre à travers une sorte de fenêtre. Sa forme peut être rectangulaire, carrée ou même ovale, elle doit s’adapter à la composition et laisser visible la signature de l’artiste le cas échéant.
Le passe-partout offre diverses options, de couleurs, de textures et d’épaisseur. Il est également possible de le décorer avec de simples liserés ou tout motif inspiré.
LE CADRE FLOTTANT REDONNE SON AUTONOMIE A L’ŒUVRE
Le cadre flottant permet de mettre l’œuvre en suspension. Fixée sur un support PH neutre de quelques millimètres d’épaisseur, elle se dégage du fond et apparaît dans sa totalité.
Ce procédé est particulièrement indiqué pour les belles feuilles, aux beaux contours. Elles gagnent un effet de légèreté incomparable et de préciosité également sous leur caisson de verre.
JAVIER RIAÑO, Bassin de La Villette, papier Arches, 105 x 76 cm
Cette encre de chine du peintre basque Javier Riaño
prend toute son ampleur dans un cadre flottant. Elle est proposée à 1700 € dans notre exposition La Ville hors champ.
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